Évènement

NOVA

Du samedi 18 au dimanche 26 octobre 2025
Vernissage 23.10.2025, 18-21h
Paris x Berlin, exposition de groupe sur l'abstraction au 24Beaubourg.
NOVA - 24BEAUBOURG
Artistes: Sylvain Brugier, Wolfgang Flad, Lev Khesin, Olivier Masmonteil, Robert Pan, Clara Tournay
Vernissage : 23.10.2025, 18h – 21h
Dates : 18 – 26.10.2025 (tous les jours, 11h – 19h)
Adresse : 24Beaubourg, 24 rue Beaubourg 75003 Paris
Commissaire : Mario Bermel
Comme une explosion stellaire irradiant sa lumière à travers le cosmos, NOVA annonce un moment de brillance et de renouveau. L’exposition réunit six artistes dont les pratiques nourrissent et élargissent les possibilités du langage abstrait à travers le jeu des matérialités, des surfaces et du geste. Leurs œuvres dépassent la représentation pour tendre vers le tactile et le transcendant.
Présentée au 24Beaubourg, un espace d’exposition exceptionnel situé à deux pas du Centre Pompidou, au cœur du Marais – l’épicentre de l’art contemporain à Paris – NOVA s’enracine dans un lieu où histoire artistique et discours contemporain se rencontrent. En réunissant des voix venues de Paris et de Berlin, l’exposition tisse un pont symbolique entre deux capitales culturelles, tout en réfléchissant à l’héritage durable de l’abstraction et à son évolution continue.
L’exposition se tient du 18 au 26 octobre 2025, offrant aux collectionneurs et amateurs d’art la possibilité de découvrir les œuvres dans une atmosphère calme et contemplative, avant l’intensité de la semaine d’Art Basel Paris. Ce rythme plus lent favorise des rencontres véritables avec les œuvres et les idées qu’elles incarnent.
Présentée au moment où la Fondation Louis Vuitton consacre à Gerhard Richter une grande rétrospective – point culminant de la peinture abstraite allemande –, NOVA propose une nouvelle constellation d’artistes en dialogue avec cette histoire, prolongeant la continuité de l’abstraction dans le présent.

La continuité du langage abstrait

Le langage abstrait exploré dans NOVA annonce ni rupture ni renouveau stylistique, mais une continuité – un courant vivant au sein de l’histoire de l’art, capable de s’adapter aux conditions de notre temps. À une époque où les images sont éphémères, infiniment reproduites et consommées à la vitesse d’un glissement d’écran, ces artistes réaffirment l’importance de la matière, de la présence et de la durée.
Ici, l’abstraction ne vise pas la pureté ni l’autonomie, mais la complexité : celle des strates, des textures et des processus qui résonnent avec le temps géologique, la croissance organique et l’instabilité de la perception elle-même. C’est une expansion de la profondeur sensorielle, un dialogue soutenu entre mondes matériels et immatériels.
En mettant la matérialité au premier plan – pigments, résine, silicone, bois, verre, métal – ces œuvres résistent à l’attraction du virtuel et affirment la présence irréductible de l’œuvre comme objet, surface et rencontre. Chaque matériau porte sa charge symbolique et philosophique : le verre incarne à la fois la fragilité et la transparence, mais aussi la réflexion et l’illusion, ouvrant l’abstraction au jeu de la lumière et de la perception. Ainsi, la continuité de l’abstraction est à la fois physique et métaphysique. Elle rappelle que la matière n’est pas muette mais résonnante, que la forme peut être un vecteur de pensée, et que les surfaces peuvent s’ouvrir sur une profondeur infinie.

Les artistes

Sylvain Brugier (Berlin)

Brugier développe une technique de peinture à l’huile tridimensionnelle pour réinterpréter le paysage et questionner notre relation fragile à l’environnement. Sa série Érème s’inspire des stucs islamiques de l’Alhambra, dont il traduit le jeu d’ombre et de lumière en peintures sculpturales et stratifiées. Ces œuvres évoquent des formations naturelles mais méconnaissables — à la fois fragiles et résilientes, lourdes et suspendues — oscillant entre présence et absence, matérialité et vide.
Wolfgang Flad (Berlin)

Dans NOVA, Flad présente sa Mirror Series, un ensemble qui étend sa pratique sculpturale aux surfaces réfléchissantes. Ces pièces transforment l’espace et la perception, tout en invitant le spectateur à entrer dans l’œuvre elle-même, fusionnant abstraction et présence.
Lev Khesin (Berlin – Barcelone)

Avec ses peintures de silicone intensément pigmentées, Khesin crée des strates translucides et lumineuses. Ses œuvres, issues d’un processus patient, révèlent profondeur et mouvement, évoquant à la fois des formations géologiques et des paysages cosmiques.
Olivier Masmonteil (Paris)

Masmonteil explore depuis longtemps les frontières entre figuration et abstraction. Dans NOVA, il présente des œuvres centrées sur la matérialité et la présence picturale, reliant tradition historique et expérimentations contemporaines.
Robert Pan (Bolzano)

Les peintures abstraites de Pan se distinguent par une richesse tactile, issue d’un long travail de superpositions de pigments et de résines. Ses surfaces rappellent les fresques anciennes et des textures intemporelles, oscillant entre permanence et fragilité.
Clara Tournay (Paris)

Tournay aborde l’abstraction par la sculpture, utilisant divers matériaux pour construire des compositions dynamiques et stratifiées. Sa pratique explore rythme, texture et physicalité de la forme, tout en jouant avec l’espace, la lumière et la réflexion. Elle élargit ainsi la sculpture vers un champ expérientiel, invitant le spectateur à de multiples perceptions de la présence et de l’absence.

Une constellation d’abstraction

Ensemble, ces six artistes forment une constellation — diversifiée dans ses pratiques mais unie par un engagement commun à prolonger le langage de l’abstraction. NOVA n’est pas seulement une exposition, mais un geste de continuité : une réinvention des liens entre villes, histoires et langages artistiques.
En situant ce dialogue dans l’espace unique du 24Beaubourg et en ouvrant ses portes par des journées de préfiguration paisibles avant la semaine la plus intense du monde de l’art, NOVA offre une opportunité rare : ralentir, entrer dans l’intimité des surfaces et réfléchir à la continuité de l’abstraction comme philosophie de la présence à l’ère de l’accélération.
Mario Bermel, Commissaire

Mise à jour le 13/10/2025

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