C’est une nouvelle forme d’opéra, faisant se rencontrer la technologie et l'expression humaine : un robot chanteur humanoïde équipé d'une intelligence artificielle, l’orchestre Appassionato, un chœur bouddhiste japonais, et le compositeur Keiichiro Shibuya au piano et claviers électroniques. Sur un écran, l'artiste plasticienne Justine Emard mixe en temps réel des vidéos de l'androïde et des visuels.
Ce nouvel opéra commence par la voix synthétique d'un androïde. Le robot humanoïde équipé de l'IA se tient au centre de la scène comme s'il était vide, bien que l'opéra soit un format centré sur l'humain. L'androïde nommé « Alter4 » est entouré de cinq moines japonais, de cinquante musiciens français, du piano et de l'électronique du compositeur Keiichiro Shibuya.
Alter4 chante la musique composée par Keiichiro Shibuya, mais improvise aussi sa propre mélodie sur place en synchronisant le chœur des moines par programmation. Certaines paroles sont des extraits d'éminents philosophes et romanciers humains, tandis que d'autres sont des textes générés par l'IA (GPT) correspondant à des chants bouddhistes vieux de 1200 ans. Lorsque le passé rencontre le futur, cet opéra ouvre un nouveau modèle d'harmonie qui transcende le temps et l'espace.
En plus de la projection en temps réel de l'androïde sur l'écran, l'artiste visuelle française Justine Emard crée des visuels et les mixe dans sa vidéo. Ces visuels et éclairages sont projetés dans toute la salle en même temps que le son.