10 expos captivantes à ne pas louper cet été

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Mise à jour le 03/07/2025

Installation avec des néons de RAMMELLZEE au Palais de Tokyo — Crédit photo : Aurélien Mole

Sommaire

Vous le sentez ce doux parfum d’été ? Il annonce des journées étirées à l’infini, des rues inondées de lumière… et des expos à foison ! Pour fuir la chaleur ou nourrir l’esprit entre deux baignades urbaines, voici 10 accrochages à ne pas manquer cette saison.

« Marie-Laure de Decker », à la MEP

Si vous êtes à la recherche d’une expo poignante, on vous recommande chaudement celle consacrée à l’œuvre de Marie-Laure de Decker. Pour cette première rétrospective dévoilée à la MEP (Paris Centre), le musée met la lumière sur cette figure majeure du photojournalisme qui, à partir des années 1970, a documenté les grands bouleversements de la seconde moitié du XX^e siècle d’une façon inédite. Qu’ils couvrent la guerre au Vietnam, l’apartheid en Afrique du Sud ou la dictature au Chili, ses clichés s’éloignent volontairement de la photographie de guerre où la violence et le sensationnalisme dominent. Ici, les sujets sont capturés dans leur intimité, mais surtout dans leur dignité. Et c’est à voir absolument !

Marie-Laure de Decker

Maison Européenne de la Photographie - 5 rue de fourcy , Paris 4e

Du mercredi 04 juin 2025 au dimanche 28 septembre 2025

« Haïkus d’argent », au musée Guimet

Et si un paysage pouvait se muer en poème ? Avec « Haïkus d’argent », le musée Guimet (16^e) met à l’honneur le photographe Michael Kenna, connu pour son travail d’une grande pureté, où le sens de la composition, l’usage cyclique du motif et la quête de la perfection ont amené certains commentateurs à comparer ses clichés à des « haïkus visuels ». Comme une invitation à voyager dans son Asie rêvée, le parcours d’exposition divisé en neuf sections fait subtilement dialoguer son œuvre avec les arts asiatiques, entre regard contemplatif et tradition artisanale.

Haikus d'argent, L'Asie photographiée par Michael Kenna

Musée Guimet - 6, place d'Iéna, Paris 16e

Du mercredi 11 juin 2025 au lundi 29 septembre 2025

« Shimomura Ryōnosuke, le peintre et l’oiseau », au musée Cernuschi

À l’occasion de l’été japonais, le musée Cernuschi (8^e) braque ses projecteurs sur Shimomura Ryōnosuke, acteur majeur de l’avant-garde artistique du Japon d’après-guerre. Grâce au don de sa femme Shimomura Shizue, le lieu nous invite à (re)découvrir celui qui a redéfini les codes de la peinture traditionnelle du pays. Une réinvention qu’il peaufine en incorporant à ses œuvres des éléments issus de la peinture occidentale, en élaborant une toute nouvelle technique à base de pâte de papier collée, mais surtout en stylisant, dans des compositions géométriques et abstraites, son motif favori : les oiseaux.

Shimomura Ryōnosuke, Le peintre et l'oiseau

Musée Cernuschi - Musée des arts de l'Asie de la Ville de Paris - 7 avenue Velasquez, Paris 8e

Du mardi 03 juin 2025 au dimanche 12 octobre 2025

« Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hulten », au Grand Palais

On file au Grand Palais (8^e) qui héberge jusqu’au 10 janvier 2026 une expo consacrée au couple mythique, Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely, observé à travers le regard novateur de Pontus Hulten, qui fut le premier directeur du musée national d’Art moderne au Centre Pompidou (Paris Centre). Sorties spécialement des réserves du lieu, mais aussi d’autres institutions françaises et étrangères, de nombreuses œuvres emblématiques rythment l’installation et nous immergent dans l’univers bouillonnant de ce trio créatif, uni par l’amour, l’engagement et une certaine vision de l’art comme acte de rébellion contre les normes établies.

Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hulten

Grand Palais - Avenue Winston Churchill, Paris 8e

Du jeudi 26 juin 2025 au samedi 10 janvier 2026

« Rick Owens, Temple of Love », au Palais Galliera

Pour sa première expo parisienne, Rick Owens a choisi le Palais Galliera (16^e) pour se raconter. De ses débuts à Los Angeles à ses dernières collections, on plonge dans une œuvre marquée par un goût pour le subversif, le glamour et l’underground. Plus d’une centaine de silhouettes, des archives personnelles, des vidéos et des installations inédites composent cette rétrospective. Une scénographie aussi monumentale que sophistiquée qui nous immerge dans ses inspirations, ses engagements politiques et même son espace le plus intime : la chambre à coucher californienne qu’il partage avec son épouse, Michèle Lamy.

Rick Owens, Temple of Love

Palais Galliera - musée de la Mode de la Ville de Paris - 10 avenue Pierre 1er de Serbie, Paris 16e

Du samedi 28 juin 2025 au mardi 04 novembre 2025

« Alphabeta Sigma (Face A) », au Palais de Tokyo

Pour sa toute première rétrospective française, le rappeur et artiste protéiforme Rammellzee n’investit pas un, mais bien deux musées. Pensée comme les deux faces d’une cassette ou d’un vinyle (clin d’œil à l’influence qu’il a exercé dans le New York effervescent des années 1980, et plus spécifiquement dans la naissance du hip-hop), l’expo se déploie au Palais de Tokyo (16^e). Jusqu’au 7 septembre, une centaine d’œuvres ainsi que des archives inédites retracent son incroyable parcours, quinze ans après sa disparition prématurée. Une plongée dans son univers inclassable qui mêle avec génie art de la subversion, vision avant-gardiste, imagerie futuriste et langage guerrier.

ALPHABETA SIGMA (Face A) de RAMMELLZEE

Palais de Tokyo - 13 Avenue du Président Wilson, Paris 16e

Du jeudi 12 juin 2025 au dimanche 07 septembre 2025

« Le mystère Cléopâtre », à l’Institut du monde arabe

Cap à l’Institut du monde arabe (5^e) qui dédie sa dernière installation au mythe qui entoure Cléopâtre. Comment s’est-il construit et de quelles façons les artistes occidentaux se sont-ils emparés de sa légende pour nourrir leurs projections sur la civilisation égyptienne ? Voilà les questions que soulève cette expo passionnante ! Figure transgressive, réputation contrastée, femme hypersexualisée puis icône puissante, au fil des siècles, Cléopâtre n’a cessé d’inspirer les créateurs, qu’ils soient dramaturges, musiciens, sculpteurs, peintres ou encore cinéastes. Et ce sont précisément ses multiples facettes que l’on s’apprête à démystifier. Prêt ?

Exposition Le mystère Cléopâtre à l'IMA

L'Institut du Monde Arabe - 1, rue des Fossés-Saint-Bernard, Paris 5e

Du mercredi 11 juin 2025 au dimanche 11 janvier 2026

« Nous autres, Donna Gottschalk et Hélène Giannecchini avec Carla Williams », au Bal

Leurs histoires prennent racine dans trois villes (New York, Paris et Los Angeles), à trois époques différentes (les années 1960, 1970 et 2020). Pourtant, Donna Gottschalk, Hélène Giannecchini et Carla Williams sont animées par la même volonté : visibiliser les vies écartées des récits dominants. Imaginée comme un dialogue, l’expo proposée au Bal (18^e) capture cette rencontre, conjuguant archives queers, autoportraits résistants et représentations militantes. Et s’il a fallu des décennies avant que ces images percutantes infiltrent les sphères artistiques officielles, croyez-nous, l’attente valait largement la peine !

Nous autres, Donna Gottschalk et Hélène Giannecchini avec Carla Williams

Le BAL - 6, impasse de la Défense, Paris 18e

Du vendredi 20 juin 2025 au dimanche 16 novembre 2025

Carte blanche à Wolfgang Tillmans, à la Bpi du Centre Pompidou

Rendez-vous au Centre Pompidou (Paris Centre) pour saluer l’un de ses derniers grands temps forts avant sa fermeture pour travaux : une carte blanche confiée à l’Allemand Wolfgang Tillmans. Au cœur d’une installation monumentale déployée sur les 6 000 mètres carrésde la Bibliothèque publique d’information (Bpi), réfléchie spécialement selon l’architecture du lieu, on voyage dans plus de trente-cinq ans de pratiques artistiques. Des décennies de création, ici sublimées par des œuvres en images animées, des musiques, des sons, des textes, mais aussi des performances de différents artistes. À ne pas rater !

Wolfgang Tillmans : Rien ne nous y préparait − Tout nous y préparait

Centre Pompidou - Place Georges Pompidou, Paris 4e

Du vendredi 13 juin 2025 au lundi 22 septembre 2025

« Paul Poiret, la mode est une fête », au musée des Arts décoratifs

C’est un ballet de rubans, de broderies et de couleurs vives qui investit le musée des Arts décoratifs (Paris Centre). Un savant mélange de haute couture parisienne et d’esprit festif, joyeux cocktail abreuvé par le créateur de mode Paul Poiret, que le lieu nous invite à consommer sans modération. Au fil d’une scénographie chronologique et thématique, cette monographie chatoyante raconte le parcours mouvementé de ce génie précurseur, connu pour avoir libéré la silhouette féminine, bousculé les codes des grandes maisons et brouillé les frontières entre mode, art, fête et design.

Paul Poiret, la mode est une fête

Musée des Arts décoratifs - 107, rue de Rivoli , Paris 1e

Du mercredi 25 juin 2025 au dimanche 11 janvier 2026

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