Un dimanche matin, alors qu’il se rend à son entrainement, il propose son aide à une nouvelle famille qui emménage tout près d’ici. Il fait alors la connaissance de Gloria, « la plus belle fille que j’avais vue en treize années de vie », dit-il. Cette rencontre sera déterminante pour Luis. Invité à l’anniversaire de Gloria, il décide de lui offrir son trésor le plus précieux, une photographie de l’équipe chilienne de football arrivée troisième aux championnats du monde de 1962 et dédicacée par tous les joueurs. Seulement, Gloria, elle, n’aime pas le foot. Elle aime la poésie. Ce récit d’apprentissage mêle passion du football et engagement littéraire, comme si Luis Sepúlveda nous rappelait à quel point la singularité de nos choix peut être une force face aux doutes et aux certitudes de chacun..es.
La force de l’écriture de Sepúlveda c’est de transmettre avec simplicité et humour l’essentiel de son engagement en tant qu’écrivain. À travers une simple histoire d’enfance, il parle de la nécessité d’exister dans un monde fait de guerre et de conflits sociaux. Aussi on ne peut que s’identifier à ce petit Luis des années 60 accroché à ses doutes et ses certitudes. Luis a 13 ans quand il rêve d’une carrière de footballeur, qu’il découvre l’amour et qu’il rencontre la poésie. À travers cette histoire la Compagnie Les Écriés souhaite faire un pont entre art et sport, deux mondes qui s’opposent et qui sont pourtant des fondamentaux de nos sociétés. Pendant cette période des Jeux Olympiques et Paralympiques, c’est aussi une manière de retrouver les origines de l’histoire des jeux où le sport ne se déroulait jamais sans art, sans théâtre et sans littérature.