Drôle, musical et interactif, l’incroyable histoire d’un chef d’orchestre d’applaudissements.
L'histoire
1895 dans un théâtre parisien. Auguste Levasseur, chef de claque, dirige une troupe de complices, qui, mêlés au public, sont chargés d’applaudir aux moments opportuns. Une pièce applaudie est une pièce à succès, or, à deux heures d’une grande première, Auguste est abandonné par sa claque. Il charge alors Fauvette, musicienne de l’orchestre, et Dugommier, régisseur du théâtre, de trouver des remplaçants pour sauver la représentation du soir.
Il ne reste plus qu’une heure trente avant le début de la première pour faire répéter les claqueurs novices en leur interprétant des extraits du spectacle qui ne compte pas moins de cinq actes, quarante musiciens et trente changements de décors ! La tâche est ardue, ils ne sont que trois, et ce soir, leur carrière ne tient plus qu’à une claque…
Après Le Siffleur et ses 600 représentations, Fred Radix revient avec un nouveau spectacle qui s’empare d’un sujet et d’un personnage qui ont marqué l’histoire du théâtre et les traite avec humour, musicalité et décalage historique.
L'avis de la rédaction
À peine installés, on rentre
immédiatement dans l’histoire et on est interpellés, puisque le quatrième mur
est rompu. Oui, les comédiens s’adressent au public et lui donnent même des
ordres. C’est comme cela qu’on découvre tout un pan de l’histoire du théâtre
français. Saviez-vous que pendant longtemps, les spectacles se jouaient avec
une partie du public déjà conquis ? Les claqueurs professionnels étaient
un groupe d’hommes et de femmes, engagés par les directeurs de théâtre, et
chargés d’applaudir ou de huer. Cela a duré jusqu’au début du XXe siècle et on
y goûte un peu avec La Claque.
Dans ce spectacle, le public
assiste à une répétition et doit s’astreindre à une série d’exercices. Chacun
sa tâche ! Il y a par exemple les chatouilleurs, ce sont des rieurs
francs, ils rient aux éclats, à gorge déployée. Il y a les commissaires, des intellectuels
qui clament des Bravos ! Quelle réussite ! Formidable ! Les
pleureurs, eux, sont ceux chargés de s’émouvoir bruyamment lors d’une scène au
drame plus ou moins intense. Et puis, les hueurs qui sifflent conspuent le
spectacle. On laisse alors l'histoire d'Auguste Levasseur, de Dugommier et de Fauvette dérouler son fil empreint d’hilarants anachronismes
et de clins d’œil malins !
En bref, c’est hilarant, ingénieux et interactif. Tout le
monde rit, on se surprend à sourire avec son voisin, à donner de la voix avec
sa voisine dans une ambiance joyeusement concentrée. Sa-vou-reux !