Benjamin Karim Bertrand - "Tanit"

À l'invitation du centre d'art contemporain de Malakoff, Benjamin Karim Bertrand s'intéresse à la relation qu'entretient la chorégraphie avec l'anarchie, traditionnellement considérée comme une pulsion de résistance à tout pouvoir : si chorégraphier, c'est exercer son pouvoir d'auteur·rice pour organiser espace et temps, y a-t-il dans cette pratique une place intacte pour le non-gouvernable ? Une zone de résistance à la maitrise, au pouvoir, à l'emprise ?

Avec "Tanit", premier travail du chorégraphe présenté dans l'espace public, Benjamin Karim Bertrand transmet à trois danseurs·ses interprètes "Vestiges solo", son projet lauréat 2019 de la Villa Kujoyama à Kyoto. Structurée en sept partitions à la cadence obstinée inspirée par la musique du "Canto ostinato de Simeon Ten Holt" (1976), "Tanit quatuor" défait les gestes et les temporalités de la chorégraphie d'origine pour tracer une zone labyrinthique ouverte aux inconnues de l'improvisation ; ces gestes, souffles et affects alimenteront les quatre performances de la Nuit blanche à la cité Stalingrad de Malakoff : elles ne portent aucun désir d'occupation, de confiscation de la scène et suivent les sillages de gestes qui nous délient. Si chorégraphier, c'est écrire, et qu'écrire, c'est peut être ce qu'il nous reste quand on est chassé du domaine de la parole donnée" (Jean Genet), Benjamin Karim Bertrand s'intéresse ici au rapport qu'une promesse intime entretient avec la cité sous la forme d'une pièce chorégraphique.

Chorégraphe : Benjamin Karim Bertrand.
danseur·ses : Aimée Lagrange, Hava Hudry, Simon Courchel, Benjamin Karim Bertrand.

Coproduction : la maison des arts la supérette - centre d’art contemporain de Malakoff, RADAR.
Coordination artistique et Administration : Soline de Warren - RADAR.
Avec le soutien de la DRAC Nouvelle-Aquitaine.

Avec le soutien de la Métropole du Grand Paris.