Alix Delmas s’est inspirée des photographies sur
lesquelles on voit les agents du service de l’Identité judiciaire appliquer la
méthode anthropométrique de Bertillon qui consiste à mesurer les parties du
corps des délinquants arrêtés par la préfecture de Police afin d’identifier les
récidivistes. L'artiste a recadré les gestes afin de faire valser les corps de l’ordre et du
désordre, puis a ajouté la couleur pour introduire un trouble dans les images,
mettre en valeur les points de contact, et lier les huit sérigraphies entre
elles.
La
pratique plastique d’Alix Delmas peut se lire au prisme de la couleur qui la
traverse, de sculpture en vidéo, de dessin en photographie et installation,
autant que par l’utilisation du rapport entre les corps, corps qui
s’émancipent, se contraignent, se mesurent aux milieux, aux autorités, aux
frontières, à la vie. Valses
Anthropométriques conjure ses deux axes de recherche.
Alix Delmas sera présente au musée le samedi 13 mai de 18h30 à 21h30 pour expliquer son travail au public.