En guise d’agrès, deux parachutes, comme deux planètes, qui vivent, gonflent, respirent. Et, dans l’éther qui sépare ces deux astres jumeaux, entre ces deux ventres de toile, deux corps qui dansent, voltigent, gravitent sur des cordes. C’est de la rencontre qu’il est question ici. On s’attire, on se repousse. On s’observe, on se flaire. On s’agace, on s’apprivoise. On s’affronte, on s’unit. On s’étonne de cet autre, qui est un peu nous. On dialogue, sans mot dire. On s’accroche. On fraye en duo des chemins que l’on ne soupçonnait pas. Après une trilogie consacrée à la nature (Hêtre, Phasmes et Fractales), Fanny Soriano et la compagnie Libertivore abordent un nouveau cycle poétique, voué cette fois aux relations humaines. En commençant par le commencement : la prise de contact ; la découverte d’un semblable, avec lequel il va falloir compter, composer, (s’)inventer.