Simone Weil n’avait-elle pas alerté dès les années 1930 sur le possible effondrement de la civilisation industrielle ? Günther Anders n’avait-il pas analysé le décalage périlleux entre nos compétences techniques toujours croissantes et nos difficultés à appréhender les conséquences de nos actes ? Dans le contexte actuel de prise de conscience écologique, l’œuvre de William Morris, ode à la convivialité, à l’épanouissement personnel et à l’émancipation collective à travers la réappropriation des activités créatrices, ne devient-elle pas incontournable ?
Une invitation à (re)découvrir celles et ceux qui ont contribué à
construire la notion de décroissance, pour bâtir ensemble une nouvelle société centrée sur
l’humain.
Les auteur·ices invité·es
Geneviève Azam est économiste, maître de conférences,
chercheuse à l’Université Toulouse - Jean Jaurès et autrice de Simone Weil
ou l'expérience de la nécessité (Le passager clandestin, 2020), elle est
une figure reconnue du milieu écologiste et altermondialiste de par son
engagement au sein de l’association ATTAC, dont elle est l’une des
porte-paroles.
Florent Bussy est professeur agrégé, il enseigne la philosophie en Normandie. Il
a travaillé sur les régimes totalitaires avant de s’intéresser à la question
écologique pour laquelle il milite au sein du conseil municipal de Dieppe. Il
est l’auteur de plusieurs essais dont Günther Anders & nos catastrophes
(2020) et William Morris ou la vie belle et créatrice (2018) aux
éditions Le passager clandestin. Il contribue également à la revue Les Zindigné·es
dirigée par Paul Ariès.
Avec la modération de Jennifer Gallé, journaliste et cheffe de rubrique Environnement + Énergies du média The Conversation.