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Une peinture murale de Gilles Aillaud restaurée dans le 13e

Mise à jour le 27/01/2023
Peinture murale "La Route" par Gilles Aillaud restaurée en novembre 2022
Derrière chaque peinture monumentale qui recouvre un immeuble se cache un artiste et son histoire. Au 40 rue Jenner (13e), c'est celle de Gilles Aillaud qui s'exprime à travers « Le Singe de Bâle », œuvre datant de 1989 dont la remise en couleur s'est achevée fin 2022.
À Paris, le street-art fait florès. De la fin des années 60 à l'exposition CAPITALE(S) à l'Hôtel de Ville, l'art urbain fait partie du patrimoine parisien.
Si certaines fresques et peintures murales n'ont pas plus de quelques jours, d'autres ont déjà plusieurs décennies d'existence derrière elles. Commandées par Paris à différentes époques, elles participent à embellir la ville et rendent l'art accessible à tous. Aujourd'hui, la Ville assure leur entretien et leur préservation.

Une mère et son fils restaurent « Le Singe de Bâle »

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Quand Paris fait le mur

Dans les années 1980, Paris se transforme en profondeur. Les logements insalubres sont progressivement détruits. Les nouveaux alignements d'immeubles, dus à l'élargissement des rues, laissent parfois des façades nues. Ces « dents creuses » sont jugées inesthétiques, un appel est lancé aux artistes pour concevoir des œuvres destinées à les recouvrir.
En 1989, Jacques Toubon, alors maire du 13e, commande une peinture murale à Gilles Aillaud pour recouvrir le mur de l'école Jenner. L'artiste s'appuie sur l'une de ses œuvres précédentes pour concevoir ce décor peint.

Le Singe de Bâle, un exemple de figuration narrative à Paris

Seule œuvre de Gilles Aillaud présente dans l'espace public parisien, ce décor peint est issu du courant de la figuration narrative. « Ce mouvement nous raconte une histoire, celle qu'on veut. C'est très cinématographique, comme si on isolait un moment du récit, une image très précise du scénario. », explique Jean-Christophe Arcos, chef du bureau des arts visuels à la Ville de Paris.
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Gilles Aillaud, l'enfant du 13e né un pinceau à la main

Peinture murale "La Route" par Gilles Aillaud restaurée en novembre 2022
Détail du singe dans sa fosse.
Crédit photo : Joseph Guillier / Ville de Paris
Gilles Aillaud est né à une époque où l'on ne peignait pas des œuvres d'art sur les murs. Lorsqu'il voit le jour en 1928, l'art urbain tel qu'on le connaît aujourd'hui n'existe pas. Cela ne l'empêche pas de peindre dès son plus jeune âge.
Son père, Émile Aillaud, est architecte. Après être passé par une phase d'architecture éphémère, il se lance dans la construction de grands ensembles, préoccupation majeure de l'après-guerre pour loger les Français plus dignement.
D'ailleurs, lorsqu'Émile Aillaud conçoit des immeubles, faire se rencontrer l'art et l'architecture est un prérequis. En témoignent les Tours Nuage de Nanterre recouvertes des mosaïques de Fabio Rieti, son gendre.
Peintre et philosophe, Gilles Aillaud s'intéressera surtout à représenter des animaux, en captivité dans des zoos et dans leur environnement naturel. Pour voir ses œuvres, un peu de patience, le Centre Pompidou lui consacrera une grande rétrospective en 2023. En attendant, rendez-vous rue Jenner pour admirer « Le Singe de Bâle ».

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