Pour cette exposition, les chercheurs du projet TYPARABIC ont choisi, parmi les collections de la BULAC, des livres chrétiens qui illustrent l’art de l’impression arabe de cette époque.
L’art de la typographie resta longtemps inconnu dans les pays sous domination ottomane. Au XVIIIᵉ siècle, toutefois, les premières imprimeries commencèrent à s’installer en Orient et la population chrétienne, qui réclamait des livres de culte, joua un rôle important dans ce processus.
Alors qu’en Occident l’imprimerie s’est développée rapidement dans un
contexte économique, politique et culturel favorable, l’art de la
typographie resta longtemps inconnu dans les pays sous domination
ottomane. En 1610 un unique livre, le Psautier arabe, fut imprimé en
deux types de caractères syriaques au monastère maronite Saint-Antoine
de Qozhaya (Liban).
Au XVIIIe siècle, toutefois, les premières typographies commencèrent à s’installer en Orient ; la population chrétienne, qui réclamait des livres de culte, joua un rôle important dans ce processus.
À cette époque, Athanase III Dabbās (†1724), entre deux pastorats en
tant que patriarche de l’Église d’Antioche, entreprit une intense
activité d’édition pour les chrétiens arabophones. Il imprima deux
premiers livres en Valachie (Roumanie) en arabe et grec, en 1701 (les Liturgies au monastère de Snagov) et 1702 (le Livre d’heures
à Bucarest), grâce à l’aide financière du prince Constantin Brâncoveanu
et aux soins de son meilleur imprimeur, Anthime l'Ibère.
En 1706, il établit la première imprimerie d'Orient à Alep. Dans cet atelier travailla Abdallāh Zāḫir (1684-1748), typographe syrien très doué, qui ouvrit une nouvelle imprimerie au monastère grec-catholique Saint-Jean-Baptiste de Khenchara (Dūr al-Shuwayr), au Liban, en 1734.
L'équipe du projet TYPARABIC a choisi, parmi les collections de la BULAC, des livres chrétiens qui illustrent l’art de l’impression arabe. Ils sont disposés par ordre chronologique : de la première imprimerie arabe d’Orient, établie en 1706 à Alep, aux premiers ouvrages des chercheurs occidentaux sur le sujet, au XIXe siècle.