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À la COP15 de Montréal, les actions de Paris en faveur de la biodiversité

Mise à jour le 28/02/2023
Radeau végétalisé sur le Canal Saint-Martin.
Du 7 au 19 décembre 2022, la quinzième Conférence des Parties (COP) rassemblait des gouvernement du monde entier à Montréal, au Canada. Objectif : adopter des mesures pour protéger la biodiversité et en assurer le financement. La Ville de Paris y a présenté ses actions en faveur de la nature.
La COP15 a permis de tirer les leçons de ce qui n’avait pas fonctionné dans le précédent cadre décennal, dit d’Aïchi, et de mettre en place les mécanismes nécessaires à la réalisation des ambitions des participants.
Le niveau d'ambition à horizon 2030 est au bon niveau. La plupart des objectifs et cibles en matière de conservation et certains des objectifs traitant des facteurs de production sont à la hauteur attendue.
Un nouveau « cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal » a été adopté, ainsi qu'une série de décisions sur le financement, la mise en œuvre, le suivi et le partage des informations et des avantages liés au séquençage numérique (DSI).

200 milliards de dollars d'investissement au niveau mondial

Les engagements financiers ont augmenté, bien que des efforts supplémentaires soient encore nécessaires pour combler le déficit de financement de la biodiversité. L’accord prévoit un effort de 200 milliards de dollars par an d'ici 2030 dépensés au niveau mondial. Les parties ont aussi décidé d'augmenter les flux financiers internationaux pour atteindre au moins 20 milliards de dollars par an d'ici 2025, et au moins 30 milliards d'ici 2030, soit un triplement des fonds par rapport au cadre précédent.
Il est également significatif que les flux financiers internationaux proviendront des pays développés et « des pays qui assument volontairement les obligations des pays développés parties », ouvrant ainsi la voie à une contribution de la Chine notamment.

Fort intérêt pour les actions parisiennes

Organisé par ICLEI, la Ville de Montréal et le gouvernement de Québec, avec près de 80 intervenants de haut niveau, l’enjeu du sommet était de s'assurer que les voix des gouvernements locaux soient entendues et mises en avant dans les processus de la Convention sur la diversité biologique. Étaient représentés 69 pays et 237 villes.
Plusieurs interventions de Christophe Najdovski, adjoint à la maire de Paris en charge de la végétalisation de l’espace public, des espaces verts, de la biodiversité et de la condition animale, et de représentants de la délégation ont permis de montrer ce que Paris mettait en œuvre. Les réalisations en faveur du verdissement de la ville (cours Oasis, rues aux écoles, plantations d’arbres, renaturation de la Seine…) ont suscité un fort intérêt.
Ce sommet a permis de faire passer un grand nombre de messages sur les sujets récurrents des villes (reconnaissance comme opérateurs de mise en œuvre, nécessité de travailler en bonne intelligence avec les différents niveaux de gouvernement, besoins de financement, etc.).

Les villes du C40 se posent en exemple

Un certain nombre de démarches exemplaires en matière de nature en ville et de biodiversité, telles que celle portée par Barranquilla (Colombie) ont émergé et montre tout l’intérêt de déployer une mobilisation sur ces sujets.
Une réunion organisée par le C40 a rassemblé les villes de San Francisco, Toronto, Los Angeles, Rio de Janeiro, Curitiba, Freetown, Durban, Tokyo, Londres, Paris et Montréal. Chaque ville a mis en évidence des chantiers emblématiques.
À cet égard, ce que fait Freetown, la capitale de la Sierra Leone, avec les communautés citoyennes qui plantent et veillent au bon développement de millions d’arbres est particulièrement inspirant. Cela se fait en contrepartie de compensations financières qui sont réinjectées dans le fonctionnement de la communauté. Le système de suivi semble robuste et permet un passage à l’échelle d’une solution fondée sur la nature.

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