Évènement

Lettre à une jeune poétesse (suivi de) 66 jours

Le jeudi 25 novembre 2021
Lettre à une jeune poétesse LECTURE PERFORMANCE de Sonia Chiambretto 66 jours MISE EN VOIX de Théo Askolovitch
Lettre à une jeune poétesse
LECTURE PERFORMANCE
de Sonia Chiambretto
Dans Lettres aux jeunes poétesses, paru aux Éditions de l’Arche en 2021, dans la collection « Des écrits pour la parole », vingt et une poétesses francophones racontent ce qu’est écrire et être une femme ou une personne non binaire aujourd’hui. Vingt et une poétesses, musiciennes, slameuses : Une armée de guerrières, agentes de leurs propres désirs, qui avance, prend la parole, confie ses combats et délivre la poésie de ses représentations traditionnelles.
À Théâtre Ouvert, Sonia Chiambretto présente une lecture performance de sa lettre issue du recueil.
« Écrire, Abeer, c’est peut-être sortir les mots de leur utilisation courantes, les considérer d’abord pour ce qu’ils sont : inutiles. Ils ne servent plus à informer, plus à vendre, plus à rien. Inutiles. Donc esthétiques. Soudainement, tu vas passer vingt minutes sur un mot – lui accorder, toi, une importance folle, le vitaliser par la manière que tu auras de le prononcer, de le projeter dans l’espace, l’activer par la manière que tu auras de l’installer sur la page. »
Le texte est paru aux Éditions de l’Arche, dans la collection « Des écrits pour la parole ».
Sonia Chiambretto est représentée par L’Arche, agent littéraire.
66 jours
MISE EN VOIX
de Théo Askolovitch
Seul en scène, un jeune homme raconte, jour après jour, le cancer qui l’a envoyé à l’hôpital. Il rit pour faire semblant de ne pas avoir peur, il parle trop fort pour dompter sa colère et sa haine. Pourquoi lui ?
Il rudoie sa famille mais la garde tard le soir.il se souvient de sa mère qu’une maladie lui à pris quand il avait quatorze ans. Il pense au pièces qu’il voudrait encore jouer. Il espère qu’une victoire de l’équipe de France en coupe du monde le soignera aussi bien que ses chimiothérapies. Il est drôle, quand il ne pleure pas.
« Quand j’étais plus jeune, avant de dormir, chaque soir je parlais à ma mère, pour garder le contact, pour garder un lien, pour ne pas laisser la mort nous éloigner. Pour être sûr que jamais je ne laisserai l’oubli agir, pour ne pas laisser le temps emporter le moindre grain de poussière de l’amour que j’ai pour elle. Pour la rassurer aussi, lui dire que j’étais en vie, que j’allais bien. Plus tard, j’ai découvert le théâtre et c’est devenu un nouveau moyen de lui parler. J’ai perdu cette habitude. La nuit j’ai des fantômes qui me hantent. Mais je trouve pas ça bizarre. On a tous des fantômes qui nous parlent. Ce soir je crois que je vais lui reparler pour la première fois depuis longtemps. »
PRODUCTION Saiyan
COPRODUCTION Comédie de Caen – CDN de Normandie
Avec le soutien de Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
©DR

Mise à jour le 27/10/2021

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