« Le pouvoir de l’acceptation est une richesse si précieuse, et nous jouons tous un rôle important dans l’évolution de celui-ci ». Après une première série de portraits photographiques « Different is beautiful » racontant 11 femmes et leur histoire à travers leurs complexes, Francesca Clayton a décidé de poursuivre son pèlerinage artistique avec « Different is beautiful 2.0 » : une série de portraits réalisée à travers la France dédiée aux personnes en situation de handicap.
Etudiante.s, sporti.f.ve.s, mannequins, influenceur.ses, passionné.e.s, (…), tous les modèles rencontrés se racontent à travers la photographie, non pas pour nous faire changer de regard, mais pour que nous les regardions en face. Les messages sont beaux, les portraits poignants.
En exposant le handicap sans tabou, cette nouvelle série photographique nous invite à questionner notre regard, ainsi de celui que peut porter la société sur les différences.
Depuis plus de 10 ans, Francesca Clayton réalise des portraits « thérapeutiques » en France, son pays d’adoption.
Sa démarche consiste à laisser ses modèles se raconter à travers le portrait, dans leur rapport à leurs corps, pas toujours ami, mais qu’ils.elles finissent par à apprivoiser grâce à la photographie.
Venue d’Angleterre en 2001 sa passion pour la photographie s’est dévoilé lors de séances « tests » auprès de son entourage. Ces derniers n’ont pas manqué de l’encourager sur ce chemin ayant vu à travers ses photos un réel talent.
« Adolescente, lorsque je me promenais avec une amie atteinte de paralysie cérébrale, j’ai expérimenté avec colère ces « regards qu’il faut changer ». Sa démarche, un peu raide, éveillait la curiosité. Les têtes se tournaient vers elle, les regards nous poursuivaient. Pesants, insistants.
Alors, elle m’a expliqué.
• C’est NORMAL qu’on la regarde, car elle est différente.
• C’est NORMAL que les gens se posent des questions.
• C’est NORMAL que ça me révolte, parce que je tenais à elle.
Elle m’a surtout fait comprendre que si ces regards-là me dérangeaient tant, c’était peut-être que j’avais moi-même du mal à accepter son handicap.
Ce jour-là, mon amie m’a donné une vraie leçon, qui a mûri et donné naissance à ce projet »