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Paris s'adapte au changement climatique

Mise à jour le 11/07/2022
Sécheresses, canicules, inondations, pluies diluviennes… Ces phénomènes s’intensifient de plus en plus avec le dérèglement climatique, comme en témoigne l'actualité. Face à ces enjeux, Paris se prépare pour mieux affronter ces bouleversements, avec notamment un nouveau diagnostic qui met en exergue ses points forts et ses vulnérabilités, et l'installation d'ombrières.

Étude « Paris face aux changements climatiques »

Neuf ans après la première édition, la Ville de Paris a réalisé un diagnostic de robustesse et vulnérabilité dans un contexte de bouleversements climatiques, en se basant sur les derniers modèles scientifiques des évolutions du climat.

Les premiers résultats confortent les politiques menées dans le cadre du Plan Climat de Paris (adopté en mars 2018) en matière d’adaptation : végétalisation de la ville, renforcement de la place de l’eau, solidarité vers les plus vulnérables, maîtrise de la consommation d’eau… Paris reste robuste, mais l’accélération du changement climatique nécessite une vigilance accrue et un renforcement de l’action.

L'adaptation au changement climatique, c'est quoi ?

Les mesures d’adaptation au changement climatique visent à préparer le territoire à vivre avec le climat. Il s’agit donc de transformer ou d’adapter certaines de nos pratiques et nos modes de vie pour faire face à ces bouleversements qui nous affectent ou vont nous affecter au quotidien.
S’adapter au changement climatique ne signifie pas renoncer à lutter contre le changement climatique. Les mesures qui visent à réduire les émissions que nous produisons en nous déplaçant, en consommant (nourriture, vêtements, etc.) et celles qui visent à s’y adapter sont complémentaires et s’articulent entre elles.

À quoi doit-on s'adapter à Paris ?

L’actualisation du diagnostic en 2020 réaffirme la robustesse globale du territoire parisien face aux aléas climatiques et à la raréfaction des ressources, malgré des points de fragilité qui se confirment.
L’enseignement notable de cette nouvelle étude concerne la temporalité du changement climatique qui s’accélère fortement. Ainsi, la majorité des risques majeurs attendus en 2050 tendent à survenir dès 2030.

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Les défis climatiques auxquels devra faire face Paris à l’avenir se concentrent sur :
  • la protection des habitants et usagers de la surchauffe urbaine
  • l’anticipation et la gestion des risques liés aux inondations. La fréquence des pluies devrait se stabiliser en volume à l’avenir, mais sur des périodes plus courtes, ce qui entraînera des phénomènes de pluies torrentielles
  • la préservation et le développement la biodiversité
  • la prévention de la raréfaction de la ressource en eau.

Protéger les habitants de la surchauffe urbaine

Les observations indiquent que le cap symbolique des 2 °C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle est désormais franchi à l’échelle du territoire parisien. Les températures moyennes augmentent, +20 jours caniculaires (>30 °C) par an, 7 fois plus de nuits tropicales (>20 °C), avec comme conséquence des périodes de sécheresse accrues qui fragilisent la biodiversité et la qualité de l’eau, le secteur de la santé (infrastructure et/ou développement de nouvelles pathologies), mais également le bon fonctionnement des réseaux d’énergie ou encore de transports.
Mais la canicule est avant tout un enjeu social, à laquelle sont particulièrement sensibles les publics fragiles (plus de 65 ans, jeunes enfants, malades chroniques, femmes enceintes…) ou en situation de précarité (SDF, mal-logés, étudiants, parents isolés…).
Un certain nombre de mesures d’accompagnement ont ainsi été prises, tel que le Dispositif reflex pour accompagner les plus vulnérables, les actions de la Fabrique de la Solidarité ou plus largement, l’ensemble du Plan Canicule.
Une carte des 1200 îlots de fraîcheur parisiens est également mise à disposition. Des dispositifs de rafraîchissement (végétalisation, renforcement de la place de l’eau, adaptation des bâtiments…) sont plus précisément décrits dans la brochure « L’adaptation aux vagues de chaleur à Paris ».

Anticiper et gérer les risques liés aux inondations

Catastrophes naturelles majeures auxquelles Paris doit faire face, les risques d'inondations tendent à se renforcer avec le réchauffement climatique. Ces phénomènes peuvent paralyser le fonctionnement de la ville pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines, par des perturbations dans les transports, des coupures sur les réseaux d’énergie, la dégradation des biens et des bâtiments.
Si les autorités publiques ont renforcé les moyens d’information et les moyens dévolus à la gestion des crues de la Seine (Plan de Prévention du Risque Inondation, modélisation, exercice de gestion de crise Sequana, aménagements), le risque d’inondation à la suite d'épisodes orageux nécessite une gestion systémique telle qu’inscrite dans le Plan Parispluie, qui détaille les solutions techniques (déversoir d’orage à Austerlitz) mises en place sur la capitale.

Maintenir et développer la biodiversité

Comme annoncé lors du récent Congrès mondial pour la Nature, l’emballement climatique fait peser la menace d’une sixième extinction de la biodiversité, avec la disparition prochaine de 500 à 1 million d’espèces. Or cette ressource fragile offre des services de régulation telle que le rafraîchissement et participe du confort thermique des populations, notamment en période caniculaire. Elle contribue à la régulation des inondations et des fortes pluies et atténue potentiellement les dommages sur les immeubles, les infrastructures, etc.
L’érosion de la biodiversité favorise entre autres l’apparition de nouvelles pathologies via le moustique tigre, par exemple, dont le développement résulte de la hausse des températures. Ainsi le Plan biodiversité de la Ville de Paris et les actions de « renaturation » permettent la création de marre, de noues et l’ensemble du programme de végétalisation (+30 ha supplémentaires), contribuent fortement au maintien et au renforcement des corridors de biodiversité à Paris, dont certains font d’ailleurs l’objet de parcours de découverte.

Prévenir la raréfaction de la ressource en eau

Les ressources en eau, levier essentiel de l’adaptation climatique, sont menacées par les effets du réchauffement, annonçant de nouvelles tensions à partir de 2050. Le zonage pluvial, et plus globalement l’ensemble des mesures du Plan Parispluie permettent d’optimiser l’infiltration des eaux pluviales pour limiter les déversements dans les cours d’eau (+100 ha débitumisés) et limiter les besoins d’arrosage de la végétation sélectionnée en fonction de critères climatiques (peu gourmande en eau, résistante à la sécheresse et aux fortes chaleurs).
La maintenance du réseau d’eau non potable (1 700 km) dans les années à venir permettra également de continuer à limiter la pression sur l’eau potable. C’est bien l’ensemble des usages de l’eau qui doit être rationalisé au regard du changement climatique et des nouveaux besoins qu’il engendre.
Enfin, pour faire face au défi climatique, Paris entend aussi utiliser plusieurs outils à sa disposition, notamment :

Cette étude est divisée en 4 cahiers principaux :
auxquels s’ajoutent 3 cahiers complémentaires qui permettent d’approfondir l’étude de certains enjeux d’actualité :

Le programme « Paris Frais »

En raison du changement climatique, les vagues de chaleur se multiplient à Paris. Leurs conséquences sur la santé et la qualité de vie des Parisiennes et des Parisiens sont importantes. Pour s’y préparer, la Ville met en place une stratégie de rafraîchissement : « Paris Frais ».

Elle repose sur l’accompagnement des personnes les plus vulnérables, et sur l’aménagement du territoire parisien. « Paris Frais » met en œuvre plusieurs mesures innovantes dont le développement de zones ombragées, via des solutions alternatives à la plantation d’arbres lorsque celle-ci n’est pas possible (ou durant la période de développement de jeunes arbres).

Ces solutions alternatives sont appelées « ombrières » et permettent d’ombrager un espace donné, offrant ainsi un refuge temporaire aux usagers piétons lors des vagues de chaleur.

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Une phase expérimentale en deux temps : 2020 et 2022

Été 2020 : 1re expérimentation thermique

À l’été 2020, la Ville de Paris a expérimenté le concept d’ombrière sur l’espace public dans le but notamment de réaliser des mesures thermiques pour évaluer le gain que l’ombrage pouvait générer. Deux ombrières ont été déployées sur deux sites (1 ombrière par site) dans les 12e et 18e arrondissements.
Les mesures thermiques réalisées ont démontré un gain thermique moyen de 13 °C et une diminution de la puissance solaire de 86 %.

Été 2022 : expérimentation d’un nouvel objet, l'ombrière

La Ville de Paris lance une seconde phase expérimentale. L’objectif : qualifier les usages qui sont faits et/ou générés dans le cadre du déploiement de ce nouveau mobilier.

Les sites de déploiement 2022

À l’été 2022, six ombrières (1 modèle unique conçu, fabriqué, installé et entretenu par les services de la Ville de Paris) sont déployées dans le 12e arrondissement au sein d’une pluralité de typologies d’espaces, à savoir :
  • la cour d’école Charles Baudelaire élémentaire (ouverte au public le samedi)
  • la pelouse du jardin de Reuilly-Paul Pernin
  • l’aire de jeux du square Saint-Eloi
  • l’espace autour de la fontaine du square Saint-Éloi
  • la place du Bataillon du Pacifique
Ces ombrières ont vocation à être temporaires et installées durant la durée d’activation du plan canicule.

Phase de déploiement des ombrières : étés 2023-2026

Les résultats de la seconde phase expérimentale de 2022 permettront de fournir des informations pour le plan ombre sur l’ensemble du territoire parisien à partir de l’été 2023. En effet, la Ville de Paris souhaite confier à des équipes de designers/architectes la conception d’une gamme de mobiliers permettant l’ombrage de différentes typologies d’espace.
La Ville de Paris a élaboré un manifeste de la nouvelle esthétique parisienne. Un nouvel objet dans lequel Paris pose la question de sa ligne, de son esthétique. Pour cette gamme de mobilier, la Ville de Paris cherche à apporter un nouveau service, essentiel au confort des Parisien.nes qui s’intégrera au paysage.
Le déploiement des ombrières sera temporaire, adapté à la saisonnalité et à l’ensoleillement du site. Elles seront modulableset adaptables aux différentes typologies d’espace public et cohérentes avec l’identité parisienne.

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