Découvrir

Balade montmartroise dans les pas de Picasso

Mise à jour le 22/03/2023
Pablo Picasso, 1928
Pablo Picasso s'est éteint le 8 avril 1973 à l'âge de 91 ans. L’artiste andalou a notamment habité Montmartre avant de se fixer dans le quartier de Montparnasse. À l’occasion des cinquante ans de sa disparition, retour sur les lieux qui ont marqué ses années montmartroises.
L’artiste aux 60 000 œuvres, à la fois peintre, dessinateur, sculpteur et graveur, s’est installé à Montmartre entre 1900 et 1911. La Butte, avec ses étroites ruelles pavées et ses grands escaliers, encore le refuge des « Apaches », commence tout juste à attirer les poètes et les peintres… Picasso y vivra sa Période bleue et sa Période rose.

1900, l’arrivée à Paris et la Période bleue

Picasso débarque à Paris à l’occasion de l’Exposition universelle de 1900, où l’un de ses tableaux est exposé. Il n’a que 19 ans et loge quelque temps chez un marchand d’art au 130 ter, boulevard de Clichy, sur la place de Clichy en face de l’Hippodrome de Montmartre qui n’est pas encore le Gaumont-Palace (aujourd’hui un grand magasin de bricolage). Il est dans sa Période bleue, pendant laquelle ses œuvres sont marquées par les thèmes mélancoliques : la mort, la vieillesse et la pauvreté.
Montmartre, encore un village en ce temps-là, l’attire car c’est là que se retrouve la bohème artistique. Le jeune artiste y fait la connaissance de Max Jacob, Guillaume Apollinaire ou encore Georges Braque et Henri Matisse, et installe son premier atelier au n° 49 de la rue Gabrielle (Paris 18e).

La Période rose et la vie de bohème

Quand, en 1904, entre dans sa vie la jeune modèle Fernande Olivier – surnommée à Montmartre « La Belle Fernande » -, la vie de Picasso prend un nouveau tournant. Il s’installe avec elle au sein de l’atelier d’artistes du Bateau-Lavoir - au 13, rue Ravignan, aujourd'hui le 13, place Emile-Goudeau - et entame sa Période rose : ses œuvres se parent de teintes plus gaies, où des arlequins côtoient des enfants et des animaux.
Picasso devient un habitué des bistrots et restaurants du quartier et autres « lieux de plaisir » : le Café au Téléphone de la rue Lepic, le Café Boussarat de la rue du Mont Cenis, ou encore du Consulat d’Auvergne rue Norvins et le Café Aux Enfants de la Butte, rue Ravignan… Avec sa bande, ils se retrouvent aussi le soir au Lapin Agile, un cabaret qui subsiste encore et qui inspira une de ses toiles, aujourd’hui exposée au Met de New York.

Le succès et l'embourgeoisement

Le succès venant, l’artiste prend goût à une vie plus aisée… et choisit, en 1909, une nouvelle adresse, encore proche du Montmartre de la Bohême mais aux frontières du 9e arrondissement… au 11, boulevard de Clichy. Pablo Picasso loue dans l'immeuble un atelier qui se prolonge côté sud par un appartement confortable donnant sur l’avenue Frochot.
Picasso-11 bd de Clichy
Caché de la rue, le 11, boulevard de Clichy abrite des ateliers d'artistes
Crédit photo : Clément Dorval / Ville de Paris
Mais, le soir venu, il continue de s’encanailler dans les cabarets montmartrois comme le ZUT, rue Ravignan où il peindra sur un mur une Tentation de Saint-Antoine dont il ne reste plus aucune trace. Sans oublier le Café de l'Ermitage au 7-9, boulevard de Clichy et le cirque Medrano, 63, boulevard Rochechouart, dont il peindra, bien plus tard, les acrobates et contorsionnistes - œuvres que l'on retrouve au musée Picasso.
C’est en 1912 qu’il rencontre Eva Gouel. Pour elle, il rompt définitivement avec Fernande Olivier et décide de quitter le boulevard de Clichy et Montmartre. Nous sommes en 1912, année de l'emménagement de Picasso boulevard Raspail et début de sa Période Cubiste. Mais c’est une autre histoire…
Deux expos autour de ses œuvres
Jusqu'au 12 juin, le musée de l'Homme propose une exposition inédite consacrée à « Picasso et la Préhistoire » et jusqu'au 27 août, à l'occasion du cinquantième anniversaire de sa disparition, le musée Picasso invite le designer Paul Smith à signer la direction artistique d'un accrochage exceptionnel.

Vous ne connaissez toujours pas ?

Sélection des bons plans intemporels, mais qui valent le coup toute l'année !

Paris.fr ne fait aucun suivi publicitaire et ne collecte aucune donnée personnelle. Des cookies sont utilisés à des fins statistiques ou de fonctionnement, ainsi que d'analyse (que vous pouvez refuser ici), nous permettant d'améliorer le site en continu.

Plus d'informations