Si le basket-ball est une seconde religion aux États-Unis, on le sait maintenant ici, les Frenchies tirent régulièrement leur épingle du jeu à l’image de Victor Wembanyama ou, avant lui, Tony Parker. Oui, être un peu chauvin, ça ne fait pas de mal ! Mais saviez-vous pour autant qu’il existait une variante avec deux équipes de trois joueurs s’affrontant sur un demi-terrain, et qui plus est olympique ?

Le basket 3x3 était au départ considéré comme un simple passe-temps. Mais cette déclinaison née du basket de rue est devenue si populaire qu’elle est officialisée en 2010 avec son apparition dans le programme des Jeux olympiques de la jeunesse à Singapour. Fort de son succès, dix ans plus tard, ce sport entre par la grande porte aux Jeux de Tokyo 2021. Rien que ça !

Pourquoi ce petit dernier est-il si vite devenu le roi du bitume ? Tout simplement parce qu’il n’a jamais été aussi facile de faire rebondir la balle orange ! Le basket 3x3 s’imagine, s’invente et se développe seul, à plusieurs, entre deux murs ou sous une ligne aérienne du métro. Une discipline qui se veut plus libre, pratique et rapide que son grand frère.

Deux équipes de trois (plus un remplaçant par équipe), un panier et un demi-terrain : c’est parti pour s’affronter ! Rien de plus simple, donc.

Comme sur le parquet, l’objectif est de mettre le plus de points possible avant la fin du temps imparti. Mais à la différence du basket traditionnel en 5x5, la partie ne dure que dix minutes, ou s’arrête lorsqu’une équipe parvient à inscrire 21 points.

La tâche se complique quand on sait que le décompte change : 1 point pour un tir devant le panier ou en lancer franc, 2 points (au lieu de 3 points) si l’on shoote derrière la ligne située à 6,75 mètres du panier.

Quelle que soit la version, avant de se lancer, voici trois termes (il y en a bien d’autres) à absolument connaître pour pratiquer le basket 3x3.

Alley-oop : action en duo durant laquelle un joueur réalise une passe pour son partenaire, qui reprend le ballon en l’air et conclut par un dunk (saut qui consiste à s’accrocher à l’arceau).

Block : ou contre en français, traduit le fait de tendre sa main pour dévier la trajectoire de la balle (sans faire faute) avant que le joueur ne puisse marquer.

Buzzer : désigne la fin du temps réglementaire par une alerte sonore. Il est toujours possible de conclure l’action par un dernier tir avant qu’il ne retentisse, si celui-ci rentre, c’est un buzzer beater.

Aux Jeux de Tokyo 2021, les premières médailles d’or de ce tout jeune sport ont été décernées à la Lettonie côté hommes et aux États-Unis côté femmes.

Mais on peut se rassurer, la France n’est pas en reste. Emmenées par leur capitaine Marie-Ève Paget, les Bleues ont été sacrées championnes du monde et d’Europe en 2022. Qualifiées pour les Jeux de Paris 2024, elles tenteront de décrocher un premier titre olympique après leur quatrième place obtenue au cours de la précédente édition.

Non qualifiés en 2021, leurs homologues masculins, eux, tenteront de valider leur ticket en mai prochain pour vivre leurs premiers Jeux olympiques. On croise les doigts pour les coéquipiers d’Alex Vialaret, en bronze lors de la Coupe du monde 2022 avant d’enchaîner sur l’or aux Jeux méditerranéens la même année.

En attendant de pouvoir supporter la France, il est toujours possible d’essayer ce sport sur les différents playgrounds à disposition dans la capitale.

Mais avant de devenir un as du ballon, mieux vaut travailler précision, concentration et résistance à l’effort : les trois points majeurs de la discipline (sans mauvais jeu de mots).

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