Deux autres représentants des poèmes symphoniques auxquels Strauss se consacra durant plus d’une décennie à la fin du XIXe siècle : Macbeth s’inspire de la pièce de Shakespeare pour évoquer le héros éponyme et sa femme, couple maudit et régicide, tandis qu’Une vie de héros prend rien moins que Strauss lui-même comme sujet, un geste que reproduira peu après la Sinfonia domestica. Arrangées par Strauss à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les suites de valses du Chevalier à la rose reprennent une partie du matériau musical de cet opéra, composé en 1911, dans lequel la légèreté du badinage et la référence à la Vienne de Marie-Thérèse d’Autriche sont teintées d’une discrète mélancolie et d’une nostalgie douce-amère.