La saison des pluies de Stephen Ellis présente le
large éventail des fondements politiques, économiques et sociaux qui
font de l'Afrique ce qu'elle est aujourd'hui. Cette étude se veut un
guide pour comprendre comment l'argent, le pouvoir et le développement
façonnent le pouvoir de l'Afrique.
Les intervenants viendront parler de la pluralité des relations entre l'Inde et l'Afrique.
À propos de l'ouvrage
L’Afrique joue un rôle plus important que jamais dans les affaires
mondiales. Pourtant, les images les plus courantes de l’Afrique dans
l’esprit des Occidentaux restent celles de la pauvreté, de la famine et
des conflits violents. Mais si ces problèmes sont réels, cela ne
signifie pas qu’il en sera toujours ainsi. Au contraire, comme
l’explique Stephen Ellis dans Saison des pluies, nous devons repenser la
place de l’Afrique dans le temps si nous voulons la comprendre dans
toute sa complexité – c’est une région où la croissance et la prospérité
coexistent avec des États défaillants. Ce livre passionnant et
accessible, écrit par l’un des plus grands chercheurs sur l’Afrique,
présente le large éventail des fondements politiques, économiques et
sociaux qui font de l’Afrique ce qu’elle est aujourd’hui.
Ellis
prend soin de ne pas se positionner dans le débat futile entre afros
optimistes et afro pessimistes. Les quarante-neuf nations diverses qui
composent l’Afrique subsaharienne ne sont ni condamnées à l’échec ni
vouées à la réussite.
Lorsqu’il évalue les défis des souverainetés
africaines, Ellis ne s’illusionne pas sur le fait que les gouvernements
vont soudainement devenir plus bienveillants et moins corrompus.
Pourtant, il voit un grand dynamisme dans les récents développements
technologiques et économiques. La prolifération des téléphones mobiles a
contribué à elle seule à combler les lacunes antérieures en matière
d’infrastructures, les marchés de détail africains s’intègrent et le
secteur bancaire se développe. Les entreprises chinoises et les
puissances occidentales émergentes investissent plus que jamais dans
cette région encore riche en terres, et la mondialisation offre des
possibilités d’énormes changements économiques pour la population
croissante d’un milliard d’Africains, activement engagés dans la
construction de l’avenir de leur continent.
Cette étude très
lisible est un guide indispensable pour comprendre comment l’argent, le
pouvoir et le développement façonnent l’avenir de l’Afrique.
Stephen
Ellis emprunte son titre à un poème de Simon Mpondo qui décrit comment,
lorsque les pluies arrivent dans son Cameroun natal, provoquant la
floraison du maïs, la migration de l’hirondelle et le tissage de la
toile de l’araignée, les signes que les gens lisent dans ces mouvements
sont toujours ambigus. En fin de compte, les présages offerts par la
nature au début de la saison des pluies sont incertains et nous
renseignent davantage sur la saison qui vient de s’écouler que sur celle
à venir.
À propos des intervenant.e.s
Poojah Jain-Grégoire, chargée de
recherche à l’Asia Centre. Ses recherches portent sur la politique
étrangère de l’Inde, les partenariats de développement, la gouvernance
mondiale, le changement climatique et l’aide internationale. Elle
enseigne le développement international à Sciences Po Paris.
Didier Nativel,
historien spécialiste d’histoire urbaine et culturelle de l’Afrique aux
XIXe et aux XXe siècles. Il est directeur du laboratoire CESSMA (Centre
d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et
asiatiques), dont les tutelles sont l’Université Paris Cité, l’Institut
de Recherche pour le Développement et l’Inalco, il est professeur
d’histoire de l’Afrique et de l’océan Indien à l’Université Paris Cité.