Artiste singulière, Jan Groover (1943-2012), d’origine américaine, a eu un impact considérable sur la reconnaissance de la photographie couleur. Cette exposition, première rétrospective à lui être consacrée depuis sa mort en 2012, donne à voir l’évolution de son œuvre, de ses polyptyques originels aux natures mortes qu’elle réalisera toute sa vie. Grâce à la donation des archives de Jan Groover à Photo Elysée (Lausanne) en 2017, cette exposition, présentée en 2019 à Lausanne, rend hommage à une artiste qui s’est en permanence renouvelée, s’inscrivant ainsi dans l’histoire de la photographie.
Jan Groover a commencé la photographie comme par défi. Constatant que « la photographie n'était pas prise au sérieux » aux États-Unis dans les années 1960, elle s’éloigne de la peinture abstraite, qu’elle a étudiée. En 1967, Jan Groover achète son premier appareil photo, ce qu’elle qualifie comme étant son « premier acte d’adulte ». Son goût pour l’abstraction et la picturalité se retrouve cependant dès ses premières séries de polyptiques dont le sujet est démultiplié, fractionné ou caché derrière des formes opaques, jusqu’à être nié.
À partir de la fin des années 1970, Jan Groover se tourne vers la nature morte, genre classique des arts picturaux, qu’elle explore jusqu’à la fin de sa vie par une diversité exceptionnelle de sujets, de formats et de procédés. Alors que la photographie documentaire est à l’honneur dans des magazines tels que LIFE, Jan Groover met à profit ses connaissances en peinture dans son travail photographique et contribue ainsi à donner à la photographie abstraite ses lettres de noblesse, produisant des clichés pour le plaisir des formes, loin de tout sens ou revendications. En plus des natures mortes, le travail de Jan Groover intègre également des séries sur le thème des autoroutes, du portrait et des fragments de corps (Body Parts).
Actrice de la mutation du médium photographique vers plus de polyvalence, qualité jusqu’alors attribuée à la peinture ou au dessin, Jan Groover expérimente différentes techniques de création. Par exemple, l’usage du tirage au platine et au palladium pour ses séries de clichés urbains ou les portraits de ses proches, comme John Coplans ou Janet Borden avec qui elle est en constant dialogue intellectuel.
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