Piano piano, pièce musicale et visuelle, raconte l’histoire d’une rencontre, ou plutôt de retrouvailles.
David Babin et Adrien Mondot se croisent à l’orée des
années 2000, au Délirium, un tiers-lieu avant l’heure, au cœur d’Avignon
et de son festival. L’un s’amuse à éprouver au piano quelques chansons
fraîchement écrites, l’autre le jonglage pour oublier son quotidien de
chercheur en informatique. Dans ce contexte de liberté et de possibles,
une amitié et une admiration réciproque naissent…
Aujourd’hui,
David – devenu babx – s’est fait une place singulière dans le paysage
musical français. Tandis qu’Adrien – avec la compagnie Adrien M &
Claire B – s’amuse à créer des formes de spectacles, d’installations à
la croisée des arts vivants et visuels, où le corps prend place au cœur
des images, mêlant artisanat et dispositifs numériques.
Piano piano incarne
leur folle envie de raviver l’endroit où ils s’étaient laissés il y a
vingt ans : la rêverie, l’expérimentation, le plaisir du jeu.
Et ainsi de s’éloigner de leur zone de confort – David en abandonnant la
chanson pour se retrouver seul, face à son piano et au répertoire
instrumental de son dernier album Une maison avec un piano dedans ; Adrien en retrouvant la scène et l’attraction bien réelle d’une balle, le risque d’une chute.
« Être
neufs de nouveau, chacun emplis des routes qu’ils ont traversées.
Devenus adultes, retrouver l’enfance de l’art ou l’art d’être enfants. »
Sur
scène, plongés littéralement dans un « espace-image », le piano et les
deux interprètes deviennent les protagonistes d’une flânerie onirique
entre abstraction et impressionnisme. Empreint d’une simplicité
d’assemblage entre un univers sonore et un univers visuel, l’image
incarne les notes manquantes de la musique, et inversement. Pour rendre
visible les vibrations de l’air, sentir la résonance d’un accord, mais
aussi voir le silence, et entendre l’obscurité…