Tandis
que ses précédentes expositions à la galerie Danysz nous avaient permis de
découvrir un univers poétique mettant en scène d'énigmatiques ballons blancs
dans des environnements souvent dénués de présence humaine, avec cette nouvelle
proposition artistique Charles Pétillon fait émerger entre photographies
inédites et sculptures lumineuses un « point de vue », pour paraphraser le
titre d’une œuvre, encore inexploré.
S’appuyant sur le même motif minimaliste de la sphère blanche,
Pétillon élargit cette fois son champ d'intervention, passant de la mise en
scène photographique à des installations physiques et pérennes aux formes
épurées, conçues pour s’insérer dans un intérieur. Ces nouvelles œuvres au
format domestique s’inscrivent dans le sillage de nombreuses interventions
artistiques réalisées in situ dans des villes comme Pékin, Macao, Bordeaux, et
plus récemment à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle avec une réalisation de
grande dimension suspendue dans l’un des terminaux.
Modulations Domestiques marque
donc une transition majeure dans l’ensemble de l’œuvre de Charles Pétillon,
avec un propos qui lui aussi évolue. Là où ses « invasions », ainsi qu’il les
appelle, se traduisaient par des effets d'accumulation et de saturation,
repoussant les limites des objets et de l'espace, ses œuvres récentes procèdent
maintenant par interaction. Il s'agit de prolonger l'architecture, d'en
souligner les spécificités et d'entrer en dialogue avec elle.