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Une balade sur les pas de Joe Dassin

Mise à jour le 04/10/2021
Joe Dassin (1938-1980), Paris, Olympia, février 1974.
Découvrez le Paris des « yéyés » avec Joe Dassin. On ne peut évoquer la musique des années 1970 sans penser à cet Américain qui a aimé et chanté Paris. « Les champs Elysées », « Dans Paris à vélo… » sont plus que jamais d'actualité.
Dans son grenier de Montmartre, un étudiant américain se rêve écrivain. En cette année 1953, ce jeune diplômé d’ethnologie vient de louer une chambre, rue Paul-Féval (18e). Là-haut sur la colline, Joseph Ira Dassin, né le 5 novembre 1938 à New York, ne sait pas encore que Paris en fera un chanteur populaire.
Avant cela, la fleur aux dents, il fait plusieurs métiers : animateur radio, bibliothécaire, comédien…
Au printemps 1964, Joe s’installe à Montparnasse avec Maryse, qui deviendra sa première femme. En face du Centre américain, au cinquième étage du 218, boulevard Raspail (14e), banjo, hélicon et guitare décorent les murs de son petit appartement et l’accompagnent quand il chante.
Fils d’un cinéaste (Jules Dassin) et d’une violoniste arrivés à Paris en 1950, il fréquente aussi bien Bobino pour écouter Brassens que la salle Pleyel pour des concerts classiques.
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Ses débuts de chanteur

42, rue de Paradis (10e)
42, rue de Paradis (10e)
Crédit photo : François Grunberg / Ville de Paris
Toujours en 1964, Maryse décide, pour les 26 ans de Joe, de faire graver sa voix sur un disque unique. La maison de disques CBS, installée au 42, rue de Paradis (10e), lui propose d’enregistrer son premier 45-tours. Mais le succès n’est pas au rendez-vous.
Qu’importe, homme de défi, Dassin persiste. « Écrire est devenu sérieux avec le temps, témoigne sa sœur Richelle. Mais au départ on s’amusait beaucoup. »
En attendant de se balader sur Les Champs-Élysées (1969), « l’équipe à Jojo » profite de Paris, jour et nuit : drugstore Saint-Germain (6e) pour le journal du soir, la Coupole et le Select sur le boulevard du Montparnasse (14e) pour un verre, les cinémas du Boul’ Mich’ (6e), les disquaires rue de Rennes (6e), les Halles pour la soupe à l’oignon au petit matin.
Joe Dassin apprend son métier de chanteur, soucieux de mettre en harmonie la note et le mot. Il est invité chez Georges Brassens, puis rencontre Henri Salvador dont l’épouse lui conseille de porter sur scène un costume blanc.
En 1969, Bruno Coquatrix invite Joe Dassin à l’Olympia (9e). C’est la consécration. Tournées, disques d’or et shows télé s’enchaînent. Le trois-pièces du boulevard Raspail cède la place à un grand appartement au 28, rue d’Assas (6e).
28, rue d’Assas (6e)
28, rue d’Assas (6e)
Crédit photo : François Grunberg / Ville de Paris

Paris au cœur de ses chansons

Si les arrangements de ses albums se font à Londres et à New York, Joe enregistre ses voix à Paris. D’abord au 73, boulevard Davout (20e), puis à partir de 1974 au studio CBE, dirigé par Bernard Estardy, au 95, rue Championnet (18e) où les enfants passaient en sortant de l’école.
Après Jean-Michel Rivat, Frank Thomas et Rickie Dassin, les paroles de ses tubes sont signées par Claude Lemesle et Pierre Delanoë.
Fin 1972, les Parisiens chantonnent « Dans Paris, à vélo, on dépasse les autos ». Une Complainte de l’heure de pointe qui prend des airs de déconfinement et de pratique du vélo avant l’heure. « Joe n’était pas un flâneur, raconte sa sœur Richelle. C’était quelqu’un qui allait quelque part. »
Même si, en 1973, Joe Dassin quitte la capitale pour la banlieue ouest, Paris reste au cœur de ses chansons, avec « Le Jardin du Luxembourg », « Le Marché aux puces » ou encore « La Rue Marie-Laurence ».
Joe Dassin (1938-1980). Paris, Olympia, février 1974.
Joe Dassin (1938-1980). Paris, Olympia, février 1974.
Crédit photo : © Patrick Ullmann/Roger-Viollet

Joe Dassin meurt à Tahiti le 20 août 1980

Le 20 août 1980 à Tahiti, le cœur de Joe Dassin lâche, sans lui laisser le temps de voir grandir ses enfants Jonathan et Julien. Trente ans après, ses deux fils continuent de battre le pavé parisien en mémoire de leur père.
Remerciements à Richelle Dassin.

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