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Les travaux de restauration de l'église de la Sainte-Trinité avancent

Mise à jour le 15/01/2024
Travaux de restauration de l'église de la Sainte-Trinité.
Plus gros chantier de la mandature, l'église de la Sainte-Trinité (9e) est en travaux jusqu'en 2027. Une restauration d'ampleur indispensable pour cette église d'envergure.
Depuis 2018 et jusqu’en 2027, un échafaudage recouvre le campanile et les deux tours-lanternes adjacentes du sol jusqu'au sommet, à 67 mètres de haut. Objectif : nettoyer, remplacer les pierres abîmées et restaurer la façade intégralement. Le budget de l'opération s'élève à 25 millions d'euros.
Les 24 février et 2 mars derniers, les quatre statues monumentales des évangélistes, mesurant chacune 2,8m de haut, ont été reposées à 40m de hauteur !

Une étude préalable au début des travaux

Mis en place depuis 2018, l'immense échafaudage a permis de mener à bien les études préalables jusqu'en décembre 2019.
« On a eu beaucoup de chance d’avoir cet échafaudage pendant la phase d'étude. Cela nous a permis d’observer les pierres de près et de connaître de façon claire les pathologies qui les affectaient. Normalement, pour des édifices aussi hauts, on doit recourir à un drone ou à un appareil photo, mais ce n’est pas du tout la même précision », a expliqué Valentina Mochi, architecte de l’agence Brunelle en charge du chantier.
Cette étude préalable a précisé les restaurations à entreprendre :
  • Nettoyage de l'intégralité des façades ;
  • Remplacement des pierres abîmées et sculptures ou consolidation selon leur état ;
  • Remplacement à l’identique des 4 statues monumentales des évangélistes, ornant le sommet du campanile ;
  • Réfection à l’identique des éléments de décors disparus (pots à feu, urnes, etc.) ;
  • Réfection à neuf de la toiture terrasse en plomb ;
  • Restauration des laves émaillées au-dessus des portes d’entrée et des trois cadrans de l’horloge ;
  • Restauration des claustras et abats-sons métalliques.

La restauration en cours en images

Une église fragilisée dès sa conception

154 ans. Un âge pas si canonique pour une église. Mais pourtant, les restaurations entreprises aujourd’hui ne sont pas les premières pour la Sainte-Trinité. Achevée en 1867, elle a tout juste 15 ans lorsqu’une première grande restauration est menée jusqu’en 1896. Les pierres qui la composent résistent mal aux intempéries et à la pollution de la gare Saint-Lazare. Vingt-cinq ans plus tard, entre 1921 et 1924, il faut de nouveau intervenir avec de nombreux ragréages en ciment métallique souvent incompatibles avec les pierres existantes.
Quatre statues représentant les vertus cardinales sont retirées et remplacées par des copies en pierre neuve. La dernière grande restauration a lieu entre 1979 et 1985 : on consolide le clocher du campanile avec l’insertion de 3 chaînages en béton armé.
Malheureusement, aucune de ces restaurations n’a permis de réelle amélioration car elles ont toujours été très ponctuelles. Six ans de travaux seront donc nécessaires pour restaurer le massif sud, le campanile, les tours-lanternes, le porche et le perron.

Les travaux se déroulent en 3 phases, de 2021 à 2027 :

  • Première phase : le campanile, les tours lanternes, le mur pignon de la nef et les toitures de la terrasse.
  • Seconde phase : le massif sud depuis le sol jusqu’à la terrasse.
  • Troisième phase : Le porche, le perron et les deux escaliers avec balustrades.
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L'église de la Sainte-Trinité de 1867 à aujourd'hui

La construction de l'église de la Sainte-Trinité remonte aux années 1860. Les travaux durent six ans, de 1861 à 1867. Son architecture rappelle la Renaissance italienne, prisée de la bourgeoisie du Second Empire pour sa monumentalité et ses ornements.
Sur la façade, seize statues incarnent la Justice, la Force, la Prudence et la Tempérance, ainsi que les quatre évangélistes, Saint Luc, Saint Mathieu, Saint Marc et Saint Jean. La Trinité (le Père, le Fils et le Saint-Esprit) est représentée par une mosaïque faïencée sous le porche.
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