S’agit-il d’un nouveau virus, d’une bactérie, d’une transformation génétique ? Nul ne le sait. Toujours est-il que la notion de désir devient soudainement l’agent premier du déclenchement d’un accouchement. En d’autres termes, ce n’est plus le bébé qui commande, c’est le désir de la femme qui le porte de le voir naître. Or peut-on vraiment désirer voir naître un enfant dans notre monde ravagé par les guerres, la faim, les catastrophes climatiques et sanitaires ? Il faudrait changer le monde. Complètement. Et vite ! Car le bébé, lui, continue de croître, et l’issue risque de devenir rapidement fatale : les femmes peuvent exploser. La pièce se concentre sur trois femmes : Milly attend un enfant. Elle loge chez sa mère, Paula, car elle doit rester sous surveillance : l’enfant a quinze jours de retard et son mari est toujours absent. Hélène, l’ainée de Milly, espère tout de l’arrivée de cet enfant, sa stérilité ayant été la cause de son divorce. Elle rend souvent visite à Paula et Milly, s’occupe de faire les courses, du ménage… Or elle apprend que Milly fait la grève des mères. Hélène, folle de douleur et refusant de comprendre que Milly ne peut pas commander son désir, va tout entreprendre pour lui faire abandonner son projet. Etrangement, Paula, pourtant mère de deux filles qu’elle aime, comprend le choix de Milly, même si elle craint profondément pour sa santé…