Mercredi 1er juin, nous vous invitons chez Charybde, dans notre avion de Ground Control, pour une rencontre croisée entre Michael Roch ("Tè Mawon", éd. La Volte, 2022) et Cécile Canut ("Provincialiser la langue", éd. Amsterdam, 2021) pour une exploration commune des politiques du langage, des voix dominantes et dominées, et des stratégies d'émancipation nichées au cœur de l'usage des mots et des phrases dans certains contextes opprimés et chahutés.
Un beau bouillonnement en perspective !
Cécile Canut est réalisatrice, sociolinguiste et professeure en sciences du langage à l’université de Paris.
Avec
Provincialiser la langue – Langage et colonialisme (
éditions Amsterdam, 2021), elle dévoile les mécanismes d’un impérialisme linguistique à travers lequel les multiples langues de l’Afrique de l’Ouest ont été reléguées au statut de simple « dialecte », dans le but d’asseoir la colonisation et le capitalisme sur le continent africain.
Ecrivain et scénariste de science-fiction, Michael Roch vit et travaille aux Antilles.
Membre de l’association La Fabrique décoloniale, aux côtés de sociologues, politologues et artistes, travaillant sur les problématiques liées à la décolonialité, il mène depuis 2015 des ateliers d’écriture sur le thème de l’afrofuturisme.
Avec son roman
Tè mawon (éditions La Volte, 2022), qui met en scène une Caraïbe hypermondialisée en proie à une transition idéologique et numérique brutale que combat une partie de la population, l’auteur offre à la science-fiction française une nouvelle bravade : un récit décolonial porté une langue insurrectionnelle, créolisée et hybride.
Ensemble, Cécile Canut et Michael Roch vous proposent une discussion autour du pouvoir hiérarchique du langage, de l’invisibilisation et la possible renaissance des langues, ainsi que de leur décolonialisation.
