En quoi la notion d'énonciation, bien définie en linguistique et en sémiotique, mérite-t-elle d’être réexaminée ? L'ouvrage présenté durant cette rencontre « Dans l’intimité de la recherche », offre une vue d’ensemble des inflexions théoriques majeures qu’elle a connues au cours des soixante dernières années, en montrant, surtout, comment la sémiotique « postgreimassienne » explore de nouvelles voies. Fidèle à la vocation interdisciplinaire de la sémiotique, le livre cherche à faire dialoguer la sémiotique avec la linguistique, mais aussi avec la philosophie et l’anthropologie.
La dynamique à la base du « devenir un texte », avec ses passages et ses transversalités, est au cœur de la réflexion. Le texte est abordé également du point de vue de sa matérialité et de son support, ainsi que de son statut, par exemple celui de l’œuvre d’art. Tout au long de l’ouvrage, les hypothèses sont mises à l’épreuve de nombreuses études de cas : de textes littéraires, d’énoncés syncrétiques, de tableaux et de collages, de photographies et compositions, d’hyperphotos, d’œuvres nanoartistiques, d’un vidéoclip, ou encore d’écrits littéraires sur papier imitant les stratégies de l’hypertextualité numérique.
Les intervenants
Marion Colas-Blaise, l’autrice, professeure émérite de linguistique et de sémiotique à l’Université du Luxembourg
Pierluigi Basso, sémioticien, professeur en sciences du langage à l'Université Lumière Lyon-II. /ENS
Maria Giulia Dondero, directrice de recherches du
Fonds de la Recherche Scientifique-FNRS, professeure à l’université de
Liège en sémiotique visuelle, elle codirige collection SIGILA aux
Presses universitaires de Liège (Belgique)
Mathilde Vallespir, maîtresse de conférences HDR Sorbonne Université en sémiotique, stylistique et analyse de discours au XXe siècle.