Les arts japonais raffinés se comptent au nombre de trois. Vous connaissez sans nul doute l’ikebana (l’art de la composition florale) et la cérémonie du thé, appelée sadô. Voilà deux pratiques artistiques classiques très admirées au Japon et à l’étranger. Mais la troisième pratique est bien souvent oubliée, inconnue des Japonais eux-même. C’est le kôdô, c’est-à-dire la “voie de l’encens”, un rituel ancien et structuré.
Le kôdô, ou la voie de l’encens, est un des arts traditionnels japonais où olfaction, mémoire et convivialité se rencontrent. La cérémonie implique ‘‘l’écoute’’* de bois rare en incandescence, il s’agit du précieux bois de oud, et d’en percevoir toutes les richesses d’évocation. Entre découverte olfactive, jeu et invitation à la contemplation esthétique, le kôdô est un art de précision et de finesse auquel il faut être initié. Une association s’est formée autour de cet art et assure le passage de leur enseignement,« Kôdô, la voie de l’encens ».
En toute compatibilité avec le contexte sanitaire actuel, Pierre-Yves Colombel, président de l’association, réunit pour une initiation Miyuki Furuta, japonaise vivant à Paris et spécialiste de la cérémonie du thé et de l’encens et qui pour l’occasion revêtira le kimono ainsi que Didier Trotier, chercheur en neurobiologie au CNRS, spécialiste du goût et de l’olfaction.
Au cours de cette séance de découverte du rituel et de des origines, ils nous donneront aussi à « écouter » différentes qualités d’encens pour comprendre les mille facettes de la matière, propice à l’évasion d’imaginaire et à la mémorisation ludique.