Cette exposition est proposée simultanément dans le bois de Vincennes
jusqu'au 26 septembre, sur le lieu même de l’Exposition coloniale
internationale ; et sur le site de la caserne Napoléon jusqu'au 5
septembre, rue de Rivoli, près de l’hôtel de Ville de Paris. Elle permet de
replacer cette Exposition internationale dans son contexte politique mais aussi
de comprendre les mécanismes qui ont conduit cette génération de
l’entre-deux-guerres à croire dans le mythe impérial.
L’année
1931 correspond à « l’apogée colonial », une époque où nombre de Français sont
persuadés des « bienfaits » de la colonisation, ignorant la réalité brutale de
la domination coloniale outre-mer. De la fascination pour les pavillons
coloniaux dans les expositions nationales ou universelles naît l’idée, à la fin du XIXe
siècle, de leur consacrer des
expositions spécifiques.
En 1931, plus
de 110 hectares du bois de Vincennes ont été aménagés avec un jeu de
perspectives visant à créer un ensemble spectaculaire et harmonieux. Il a fallu 1000 jours de travaux et l’aide de 40.000 artisans pour inaugurer l’Exposition coloniale internationale le 6 mai 1931.
Dominant la porte Dorée, l’immense statue
de la France coloniale aux dorures éclatantes, symbolise
alors la France « protectrice des peuples placés sous son
autorité », et marque le point de départ des installations grandioses proposées à quelques 8 millions de visiteurs : le temple d'Angkor, des cases africaines ou encore un souk marocain étaient animés par des milliers de figurants, donnant l'illusion de faire le tour des colonies en quelques heures…
Cette exposition est à découvrir à deux endroits :
- Dans le bois de Vincennes (12°), sur les traces de l'exposition de 1931 depuis le palais de la porte Dorée en faisant le tour du lac Daumesnil
- Sur les grilles de la caserne Napoléon, au 25 rue de Rivoli (4°)