Young Suk KUM nous présente sa nouvelle série autour de la figure de l’arbre. L’exposition Arbres de Vie met en scène des acryliques sur toile ou sur papier coréen. Les branches se confondent aux racines dans une joyeuse et bouillonnante ramification.
Des teintes toutes plus étranges et poétiques les unes que les autres révèlent le végétal flamboyant et le bois noueux. La vibrance des traits et des palettes de couleurs maintient le regardeur dans une vertigineuse déambulation. L’arbre représente pour l’artiste l’expression de la vie, le renouvellement perpétuel et fidèle, et plus largement la création constamment en mouvement.
L'arbre est omniprésent dans le texte biblique. Il est sujet à de nombreuses métaphores, et c’est ce qui inspire inlassablement Young Suk, qui les utilise sous des angles différents pour aborder des thématiques riches et diverses : "Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, Qui donne son fruit en sa saison, et dont le feuillage ne se flétrit point." - Psaumes 1:3
Ces peintures et ce verset nous rappellent que nous dépendons du même arbre enraciné dans le même sol, quelles que soient nos différences. Pour autant, l’artiste nous livre un panel d'arbustes et de feuillus, en toute saison, auxquels nous pouvons nous associer selon notre sensibilité.
Young Suk KUM est une artiste coréenne, professeure en calligraphie. Après avoir passé son doctorat en Arts Plastiques à l’université de Paris 8, elle s’installe dans la capitale parisienne et y développe son activité artistique.
Son médium de prédilection est l’encre. Elle en fait un usage plutôt inhabituel et enthousiasmant pour traiter le temps et la notion d’infinis. C’est à travers la calligraphie que l'artiste réalise l’importance de s'inspirer des traits que l’on trouve dans la nature. Le confinement a été, pour elle, une période qui l’a amenée à redessiner cette nature qui nous environne. Elle observe considérablement cette dernière pour la faire surgir sur la toile.
Pour l’artiste, la peinture revient à “laisser une trace”. Parfois conduits, parfois spontanés, parfois durs, parfois souples, les traits lui permettent de cartographier la vie et la création.
Le geste participe à révéler le mouvement, le rythme de la peinture qui se veut empreinte de clarté. Elle recouvre la toile pour finalement procéder à des grattages, frottements, effacements, ré-encrages, remplissages. Cette façon de procéder est une manière de phraser et de toucher du doigt la parole créatrice qui par l'énoncé, exécute.