Vrombissements, très basse fréquence, drone, érosion… Une soirée où performeur·ses et musiciens poussent à l’extrême leurs recherches sur les rapports entre son et matière.
Désastre – Leandro Barzabal
Leandro Barzabal est originaire d’Argentine et actif
dans l’expérimentation musicale depuis 2001. Son approche performative
du son lui confère une place de choix dans la scène expérimentale,
improvisée et bruitiste parisienne, où ses concerts oscillent entre la
performance physique (et parfois brutale) et la composition
électroacoustique avec des instruments électroniques DIY.
Déjà passé par Le Générateur à l’invitation du collectif et label Abri Catalog en décembre 2022, Leandro Barzabal
pousse aujourd’hui encore plus loin ses recherches sur le rapport entre
son et matière avec cette nouvelle création, en travaillant sur des
matériaux bruts, pauvres, qu’il met à l’épreuve d’un dispositif sonore
absent du regard. Le son se rend alors visible par l’érosion,
l’effritement, la détérioration. Dans Désastre, le bruit révèle la source.
Avec le soutien du Conseil Départemental du Val-de-Marne.
Les vaisseaux du chaos – Eric Cordier, Elsa Ferret
Musique traditionnelle pratiquée au XIXème siècle en
Bretagne lors de la nuit de la Saint-Jean, la sonnerie de bassin se
pratique à deux avec un bassin en cuivre, ustensile de cuisine dédié à
la préparation des banquets festifs, activé par des joncs servant
d’archets.
Non accordée, sans rythme apparent ni mélodie, la sonnerie de bassin
produit seulement des vrombissements, musique drone, atonale et
bruitiste avant l’heure.
Pour Les vaisseaux du chaos, Eric Cordier est accompagné de la danseuse Elsa Ferret
et s’empare d’une dizaine de bassines de cuivre et de laiton, dont la
fabrication artisanale par martelage ou dinanderie produit un son proche
du gong ou du gamelan. Avec une approche percussive et dansée, les deux
performeur·ses en font un outil de danse et de performance unique.