Sous ses airs désuets, le cabaret regorge de ressources, d’énergies et d’imageries qui font écho au monde d’aujourd’hui. Parmi elles, Loïc Touzé s’intéresse avant tout aux contrastes. Sombre et lumineux, grotesque et critique, récital et anecdotique, écrit et improvisé, insolent et subjuguant, cruel et joyeux, le cabaret offre une pluralité de canevas, accueillant le public et ses possibles interventions en son sein.
Alors, pourquoi « Brouillon » ? Parce que le chorégraphe a pris le parti d’ouvrir le chapitre cabarettiste sur une série de pages vierges, offertes aux plus folles esquisses et aux plus savoureux essais avec ses complices de travail. Comme d’habitude, Loïc Touzé se permet tout, et c’est magistral.