La mélodie est intimement mêlée à sa solide orchestration rythmique, ancrée au croisement libre de leurs parcours. Dolce Ostinato ose un jazz aux rythmes impairs et méditerranéens, des rubatos propres à la musique de chambre, des mélodies imagées jusqu’à la fresque sonore. Comme la pochette, qui dévoile un classicisme saturé d’éléments musicaux bigarrés et iconoclastes, parfois anachroniques, engrangés par deux vies vagabondes.
Dans un quotidien numérisé, troublé et hésitant, tissé d’isolement et d’entre-soi, proposer une musique qui revendique le voyage et le droit à la joie leur semble une obligation. Lancer des ponts entre les entités est essentiel. Le pari est gagné quand la musique emmène vers un ailleurs insoupçonné, doucement mais résolument. Dolce Ostinato….