Cet évènement fait partie de
Nuit Blanche 2024
Installation - Marathon de broderie et mise à l'épreuve du corps en mouvement.
Dans le cadre de la carte blanche consacrée à l'univers du designer Stéphane Ashpool autour des métiers d’art, de la mode et du sport, la performance et l’endurance apparaissent comme des fils conducteurs. La répétition du geste, l’entraînement continu et les centaines d’heures de travail soutenu réunissent sous la même exigence les sportifs de haut-niveau et les brodeurs des Maisons d’art. Malgré la solitude des gestes individuels, c’est bien l’effort collectif qui permet une performance réussie, dans une équipe, comme dans un atelier. Cette endurance éprouve notre solidité, nos aptitudes à résister. Elle révèle la nécessité d’unir nos forces en tant que groupe pour surmonter les défis et définir ensemble nos raisons d’être et d’agir.
Au cours de cette Nuit Blanche marathonienne, la Galerie du 19M pose ainsi la question de la résilience nécessaire à la réussite, en tant que sportif et artiste, et plus encore en tant que société.
Marathon de la broderie : 14h - 23h
Attachée à la pratique amatrice depuis son ouverture, laGalerie du 19M orchestre un grand marathon de broderie pour le public de Nuit Blanche. Celui-ci sera accompagné à cette occasion par des brodeuses passionnées et des brodeuses de la Maison Lesage pour donner naissance à une œuvre monumentale commandée spécialement à l'artiste Aristide Barraud. Cette soirée exceptionnelle s'inscrit dans l'année de centenaire de la Maison Lesage.
L’œuvre participative voyagera ensuite à Venise, à l'occasion d'Homo Faber, où le public vénitien pourra la compléter.
Le relais des pensées : 20h - 23h30
A l’occasion de Nuit Blanche 2024, la Galerie du 19M propose une série de prises de paroles par des penseurs, artistes, athlètes, créateurs professionnels, qui mettront en regard l'endurance sur le terrain créatif. Des personnalités de tous horizons se relaieront pour échanger autour de la notion de performance et d’endurance dans tous les champs de la création. La délicatesse de l’artisanat d'art et l’effort extrême du sportif de haut niveau s'opposent-elles ? Comment se conçoit la création dans le monde du sport ? Et le mouvement dans les ateliers ? Entre savoir-faire et savoir-être, ces discussions seront le lieu de rencontres entre des univers éclectiques qui semblent à priori en contradiction.
Les discussions, animées par Sébastien Thème, seront entrecoupées de performances réalisées par Aurore Le duc et Juliette Baigné.
(L)' Être Charrette : 19h - 23h30
Être charrette : soit être en retard, très pressé, généralement dans le cadre du travail. Une expérience que chacun a déjà vécu, à priori banale, sublimée dans une performance d’Aurore Le Duc.
Pour Nuit Blanche 2024, Aurore Le Duc propose une performance originale rythmant et encourageant les gestes des participants au Marathon de la broderie par des interventions spontanées où sont mis à l’honneur des récits de charrette.
Aurore Le duc est née, a grandi et étudié à Cergy-Pontoise, ville nouvelle de la banlieue parisienne renommée pour son architecture postmoderne, ses grandes écoles, son parc d’attraction fantôme et ses restaurants populaires. Sa pratique, principalement performative, s'accompagne de pièces sculpturales et textiles où se mêlent culture savante et populaire avec humour et intelligence.
Calligraphie de mouvements : 22h50 - 23h10
Spécialement conçue pour «Les Marathons du 19M», la performance de Juliette Baigné met en scène le danseur Soufie Nour Joseph Gebrael et la compagnie d’Electro, Wild compagnie, saisis en live par l’artiste sous la forme de Calligraphies de mouvements.
Au premier abord la danse Soufie et Electro semblent opposées : l’une issue d’une tradition millénaire spirituelle, fluide et circulaire ; l’autre née dans les clubs parisiens des années 2000, heurtée, déstructurée. Pourtant, elles se rencontrent dans leur relation à la répétition, menant à une forme de transe, guidée par une pulsation primitive qui emportent les danseurs et active celleux qui les regardent. En nous donnant une envie instinctive et secrète de les rejoindre, ils ont le pouvoir de nous relier. C’est à la fois cette racine commune et l’expression de ces vitalités singulières que se propose de capter le dispositif des Calligraphies de mouvements.
Artiste visuelle et danseuse, Juliette Baigné vit et travaille à Paris. Son travail porte sur le mouvement en tant que vecteur d’équilibre et de santé. Proche de la pensée taoïste, inspirée par la médecine chinoise qu’elle pratique, elle mène une recherche sur les différentes typologies de mouvements : lesquels entretiennent la vitalité ? Lesquels la diminuent ? Comment sont-ils améliorent-ils ou l’affaiblissent-ils l’état de santé d’un corps ou d’une situation ? Elle approche l’idée de santé, comme la capacité d’un corps à pouvoir jouir de sa liberté de mouvement, sans être réduit par des maux, le limitant dans son amplitude.