Pour la rentrée 2024, l’École des Arts Décoratifs contribue à l’effervescence culturelle en lançant AFTER. Nouveau label des dispositifs de révélation des artistes, designers, créateur.ices et chercheur.euses sortant.es de l’École, il adoptera des formats physiques, digitaux et éditoriaux.
À l’occasion des mois de l’art contemporain et de la photo à
Paris, AFTER se fait espace immersif en activant deux lieux inédits des
quartiers du marais et de l’Opéra Garnier par l’exposition d’une vingtaine de
jeunes diplômé.es 2024. Nouvelle garde des arts écologiques et politiques,
désormais apte à reconfigurer concrètement nos milieux de vie, à la fois réels
et imaginaires, visuels et matériels, analogiques et digitaux, naturels et
artificiels, l’École du décor actif fait battre le pouls artistique de la
capitale.
Avide de bousculer et de reformuler l’héritage des générations passées, la
jeunesse créative est saisie grâce à AFTER au moment vif et urgent de sa
bascule vers l’après École. Ses visions, ses formalisations, ses engagements,
sont autant de faisceaux tangibles d’une école en prise avec les défis de
l’époque, reformulés chaque année par celle.eux qui la font.
Afin de maximaliser les potentialités de rencontre entre les artistes et le
public, la direction artistique des deux Project Rooms a été confiée à Noémie
Vidé, fondatrice de Bureau Communes en collaboration avec Pauline Hutin,
elle-même diplômée 2024 en scénographie. Une conjugaison des échelles, de
l'espace à l'objet, pour une fabrique de l’utile et du beau ouverte à
tou.tes.
Du 11 au 27 octobre 2024
Vernissage le 9 octobre, 18h
21 rue de Turenne, 75004 Paris
Ni « No Future », ni « Born dans les flammes » et à la fois tout cela, iels
avancent, tâtonnant dans la poussière de ce qui a été et le vertige d’un
futur trop exigeant. Leur quête n’est pas celle d’une rédemption ni même
d’une compréhension ; c’est une exploration, une cartographie des failles,
des dissonances, des contradictions qui constituent notre époque. Sidérés
face au chaos, iels cherchent moins à s’en échapper qu’à en faire leur espace
de jeu. Leur rire est ici celui de l’alchimiste. Un rire qui a le pouvoir de
transfigurer les cendres, qui ne cherche pas à effacer le passé, mais à en
extraire son essence volatile, mouvante et féconde.
De Rire sur les cendres est la forme d’acceptation la plus vitale de notre
condition contemporaine, vulnérable. Ce siècle, « faible et cruel », qui se
retourne sur ses propres pas tout en laissant dans son sillage des blessures
béantes, notre jeunesse ose la regarder de face. Plutôt que de s’y abimer,
elle choisit d’en rire, non pas d’un rire cynique ou désabusé, mais d’un rire
complice, qui embrasse l’absurdité de l’existence et reconnait sa beauté
tragique.
C’est dans cette tension entre matérialité de la finitude et étendue
subversive du rire que se déploie leur sa créativité, pour peut-être, à la
fin, nous permettre de retrouver une part de nous-mêmes.
Un château de sable sous la paupière
Du 8 au 24 novembre 2024
Vernissage le 6 novembre à 18h30
3, place de l’Opéra, 75009 Paris
Sous la paupière, tout un château s’édifie grain après
grain, sensation fugace qui s’efface à mesure que l’on échoue à la saisir.
Les œuvres présentées sont autant de tentatives de capter ces éclats visuels
lancinants et déjà absents, ne serait-ce que le temps d’un battement de cils.
Chaque installation, chaque image, résonne comme un écho lointain, une
vibration silencieuse qui ne demande qu’à être réactivée plutôt que saisie
visuellement. Si nos châteaux de sable ne peuvent qu’être condamnés à la perpétuité
du mouvement, de l’effondrement, il en va de même de leur reconstruction.
C’est un jeu de la mémoire et de l'oubli, une oscillation entre ce qui n’est
déjà plus et ce que l’on imagine pouvoir retenir.
Tout comme nos souvenirs, nos émotions, ces vagues de
beauté condamnée sont une exigeante exploration des perceptions invisibles,
impressions surgissant à la lisière de la conscience et s’effaçant avant même
d'être domptées. À la fois fixes et en mouvement, des images éternelles de
sentiments éphémères.
AFTER édition
Tous les projets de diplômes et de thèse d’une année, en une édition. 10
diplômes de master, 2 post-masters et 4 groupes de recherches.
Du 6 au 15 décembre 2024
Tour Orion, Montreuil
Après deux Project Rooms dédiés à l’art contemporain et à l’image
photo/vidéo, AFTER se fait exposition d’ampleur en présentant une
cinquantaine de diplômé.es issu.es des dix secteurs de formation de l’École
des Arts Décoratifs – PSL.
Commissariat : Anna Labouze & Keimis Henni
Avec le soutien d’Alios Développement