Ahmed Chah Massoud, commandant charismatique d'ethnie tadjike, a mené la résistance afghane contre l'occupant soviétique dans les années 1980, puis contre les talibans à l'époque où ceux-ci dirigeaient l'Afghanistan, de 1996 à 2001. Il a été assassiné deux jours avant les attentats du 11 septembre 2001 commis aux États-Unis par Al-Qaïda et qui ont amené Washington à lancer une vaste opération militaire pour chasser les talibans du pouvoir.

Arnaud Ngatcha, adjoint chargé des Relations internationales et de la Francophonie, s’est félicité de cette décision : « Vingt ans après son assassinat, Paris est la première ville au monde à honorer ce combattant pour la paix qui lutta pour la liberté de l’Afghanistan et contre l’obscurantisme. »

La France avait tissé des liens étroits avec Ahmad Chah Massoud, surnommé « le lion du Panshir », qui incarnait aux yeux de l'Occident un islam modéré. Il avait été notamment reçu en avril 2001 à Paris, puis au Parlement européen à Strasbourg.

Son fils Ahmad Massoud a exprimé sa « gratitude » et « l’honneur pour le peuple afghan et en particulier pour sa famille de voir notre héros national » ainsi célébré « vingt ans après son martyr ». Ahmad Massoud était présent à Paris lors de l'inauguration de cette plaque dans le jardin des Champs-Elysées.

Il a souligné que son père « luttait pour toute l'humanité et voulait la justice et la liberté pour tous, quelles que soient leur race et leur religion », ajoutant qu'il n'oublierait jamais « les contributions et l'assistance » de la France.