Square des arènes de Lutèce et square Capitan

Si le jardin des Arènes de Lutèce est surtout connu pour son théâtre antique, il n’en reste pas moins un jardin qui vous permet d'observer de nombreux arbustes, des parterres fleuris et plusieurs essences d’arbres. Si vous commencez votre visite par l’entrée située rue de Navarre, vous serez accueillis par des massifs de fleurs et des arbustes, comme des fusains, qui ponctuent les allées du jardin. Il abrite des centaines d'arbustes et plantes couvre-sol.

Vous découvrez en bordure du petit chemin qui monte vers la gauche un frêne pleureur. En continuant tout droit, vous croisez un cornouiller et un aulne aux chatons jaune-vert (au printemps). En redescendant vers la gauche, derrière la fontaine, deux micocouliers dévoilent en septembre leurs fruits comestibles violet-noir.

En prenant le chemin qui se trouvait à votre droite lorsque vous êtes entrés, un fontanesia étale son feuillage superbe, qui tombe plus tard que les autres, à l’automne. Plus loin, vous apercevrez l’étonnant hêtre tortillard, appelé aussi faux de Verzy. A sa gauche, de l’autre côté du chemin, on peut admirer un photinia au feuillage vert lustré. Un peu plus loin, à droite un olivier de Bohème tourmenté annonce l’entrée du square Capitan.

A l’intérieur des Arènes, qui reçoivent régulièrement des compagnies théâtrales et des manifestations en tout genre (concerts…), les amateurs de pétanques pourront s’adonner à leur sport favori, pendant que les enfants  joueront au square Capitan. Les autres pourront s'allonger sur les pelouses qui sont accessibles sauf pendant leur repos hivernal qui leur permet de se régénérer.

C’est en perçant la rue Monge lors des grands travaux haussmanniens qu'on fait la découverte d'une partie des arènes en 1869. Le tout Paris se mobilise alors pour sauvegarder ces ruines extraordinaires. Mais la pression populaire ne réussit pas à convaincre l'empereur Napoléon III qui n’est pas prêt à dépenser la somme nécessaire à l’époque pour les restaurer. Les arènes sont ni plus ni moins recouvertes de nouveau.

La Compagnie générale des omnibus, qui était propriétaire du terrain, décide la construction d'un dépôt de tramways dans les années 1880 et redécouvre les vestiges. C’est alors que des institutions et des personnalités telles que Victor Hugo (célèbre écrivain) ou Victor Duruy (ministre et historien français) se mobilisent. Les mentalités ayant évolué, les pouvoirs publics acceptent l’idée de sauvegarder les arènes.

Le square qui intègre les arènes est ouvert en 1892. La restauration perdure jusqu’en 1918 assurée par l’anthropologue et préhistorien Louis Capitan (1854-1929) dont le nom est attribué, en 1931, au square voisin dédié à la détente et au jeu, aménagé à l’emplacement de l’ancien réservoir d’eaux Saint-Victor détruit en 1922. Les deux squares forment à présent un unique espace vert.

Les arènes de Lutèce avec les thermes de Cluny sont les seuls édifices de l'époque romaine conservés dans la capitale.