Lieu

Parc de Belleville

Horaires

Du 27/10/2024 au 28/02/2025
Sélectionner une autre période
Lundi
  • 08 h 00 – 17 h 45
Mardi
  • 08 h 00 – 17 h 45
Mercredi
  • 08 h 00 – 17 h 45
Jeudi
  • 08 h 00 – 17 h 45
Samedi
  • 09 h 00 – 17 h 45
Dimanche
  • 09 h 00 – 17 h 45

Sur place

Équipement
  • Tables de ping-pong
  • Points d'eau potable
  • Aire de jeux

Infos pratiques
  • Toilettes : oui
  • WIFI : non
  • Table à langer : non
  • Distributeur de boisson : non
  • Admission animaux : non
  • Défibrillateur : oui
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Un parc inauguré en 1988

C'est une des plus grandes réalisations de ces 20 dernières années, dans un quartier qui manquait d'espaces verts. L'architecte François Debulois et le paysagiste Paul Brichet en sont les créateurs.
Inauguré en 1988, le Parc de Belleville offre une vue panoramique sur Paris. Sur ses hauteurs se trouve le belvédère Willy Ronis, renommé ainsi en 2015 en hommage au photographe qui consacra une grande partie de son œuvre au Paris populaire.
Il est constitué de près de 1 200 arbres et arbustes (sophoras, tilleuls, catalpas...), de massifs de plantes annuelles et vivaces, de grimpantes et de rosiers. Les dégradés de couleurs des décorations florales sont savamment orchestrés par les jardiniers qui rivalisent de talent chaque année.
Au printemps,  vous pouvez profiter de la lumière sur la grande pelouse. Et si l'été venu, la chaleur devient lourde, vous pouvez vous rafraîchir à l'ombre des plantes grimpantes ou auprès de la grande fontaine en cascade de Paris. De plus de 100 mètres de long, elle dévale le flanc de la colline.

Les vignes de Belleville : aux origines de la piquette et de la guinguette

A Belleville, on trouve des vignobles dès l’époque Carolingienne. A l'époque, le lieu ne s’appelle pas encore Belleville mais Savies. Au XIIIe siècle, les moines de la Ferme de Savies continuent à exploiter 15 hectares de vignoble sur ce qui deviendra le parc de Belleville. C'est ici qu'on vinifiait la Piquette, un vin jeune, pétillant et pas nécessairement de mauvaise qualité, et le Guinguet, qui donnera son nom aux célèbres guinguettes. On cultive du vin à Belleville jusqu'à la Révolution. Au tout début du XIXe siècle, les cultivateurs remplacent les vignes par des champs de fleurs en raison de la baisse du prix du vin et par crainte des maraudeurs. En 1860, la vigne a complètement disparu de Belleville. Elle y réapparaît en 1992. Les cépages sont constitués de Pinot Meunier et de Chardonnay.

L'histoire de la colline de Belleville

La colline de Belleville a connu un destin bien différent selon les siècles. Au Moyen Age, de nombreuses communautés religieuses acquirent des domaines sur la colline. Elles défrichèrent, plantèrent des vignes et captèrent les sources, nombreuses. Un grand luxe pour Paris. Tavernes et guinguettes s'y disputèrent la place du XIVe au XVIIIe siècle. « Au Tambour Royal », Ramponeau (1724-1802), célèbre cabaretier parisien, servait un vin issu des vignes de Belleville appelé la « Piquette ». Contrairement aux idées reçues, il ne s'agissait pas d'un mauvais vin, mais tout simplement d'un vin jeune, légèrement effervescent, d'où ce nom, dont le sens a changé au fil des années.
Au 18e siècle, les terrains étaient essentiellement agricoles et le paysage était dominé par les ailes tournoyantes d'un moulin à vent. L'ouverture de carrières de gypse avait attiré une nouvelle population constituée d'ouvriers. Ils travaillaient pour les grands travaux d'Haussmann l'hiver, et repartaient l'été pour moissonner leurs terres. Le quartier était insalubre, ce qui ne s'arrangea pas à la fermeture des carrières.
Au XIXe, les maisons, qui étaient à l'époque situées de part et d'autre de deux des escaliers du parc actuel, donnaient à la colline des airs de Montmartre. Elles appartenaient à un certain Julien Lacroix, l'un des plus importants propriétaires de la colline de Belleville. Il a laissé son nom a une rue qui longe le parc. Une grande fête était organisée chaque année sur la colline, à l'occasion de Mardi-Gras. Le dernier jour du carnaval, le tout Paris venait en masse assister à la « descente de la Courtille », du nom des gargotes qui longeaient la rue de Belleville. « Le coq Hardi » ou « La Carotte Filandreuse » étaient le théâtre de beuveries légendaires. On croisait des personnages aux costumes extravagants et aux attitudes outrageuses, car les déguisement permettaient toutes les transgressions.
La rue Vilin (1846), amputée de sa partie supérieure lors de la création du parc, a été souvent photographiée (par Willy Ronis, Robert Doisneau...) et filmée (dans Le Ballon rouge notamment). Elle a été décrite par l'écrivain Georges Perec, qui y a habité de 1936 à 1942, au n° 24.
A la fin du XXe siècle, une partie du quartier a été démoli dans le cadre d'une opération de rénovation. Les immeubles modestes de la rue Vilin disparurent, cédant la place à des habitations plus modernes et au parc de Belleville.