Depuis 2012, la metteuse en scène et chorégraphe développe son propre
langage scénique, à la fois très physique et inscrit dans une
esthétique savante et sophistiquée. Elle imagine ici la vie d’Eurydice
durant son séjour aux Enfers. Riche en contrastes, le spectacle conjugue
acrobaties, jonglages et chorégraphies. Échelle, portant, objets
modulables… le plateau s’offre comme un terrain de jeu infini,
accueillant les deux performeurs qui virevoltent aux côtés des quatre
instrumentistes. Dans la lumière ou l’obscurité, les voilà qui
apparaissent, disparaissent, s’élèvent au paradis, s’évanouissent en
enfer.
Avec cette première création à destination des jeunes
spectateurs, et de leurs parents, Raphaëlle Boitel signe un petit bijou
d’inventivité, tout en délicatesse.