Née à Paris en 1844, elle est d’origine étrangère par sa
mère et normande par son père qui a assuré son éducation au couvent.
Elle entre au Conservatoire, puis à la Comédie Française où
elle ne fait que passer. Le rôle travesti de Zanetto à l’Odéon en 1869 lui vaut
son premier triomphe. Il sera suivi par beaucoup d’autres, en France puis à l’étranger.
Sarah révèle des talents multiples : sculptrice,
peintre et décoratrice de maisons qu’elle se ruine à aménager, puis à y
entretenir famille, amis et animaux.
La direction de théâtre ne comble pas le gouffre financier,
d’autant plus qu’elle se lance dans des mises en scène somptueuses de pièces
écrites pour elle, par Victorien Sardou et Edmond Rostand, entre autres.
Après de nombreux déménagements, elle se fixe dans la Plaine
Monceau, rue Fortuny puis boulevard Pereire. Elle y fait preuve d’un grand
courage face au deuil, à la souffrance, et à l’amputation d’une jambe, ce qui
ne l’empêche pas de participer au théâtre aux armées à plus de 70 ans.
Elle décède en mars 1923.
Pour le centenaire de sa mort, une exposition lui sera
consacrée au Petit Palais et son dernier théâtre – actuel Théâtre de la Ville –
reprendra son nom.