Huit danseuses occupent la scène de One Shot : des membres de Paradox-Sal, la compagnie fondée en 2012 par Ousmane Sy, et des invitées. La scénographie ménage un large espace délimité par des volumes bas praticables, dont le jaune répond au bleu des costumes et au noir des ombres. À gauche, Sam One DJ joue un mix de house et d’afrobeat, moteur à explosion d’une écriture vive et rythmée. La house dance et le hip-hop en sont le coeur battant, mais Ousmane Sy introduit ici d’autres pratiques et nuances, comme le flamenco ou le locking. Un double dialogue se déploie alors sous nos yeux : entre différents styles mais aussi entre le groupe et ses individualités. One Shot alterne ainsi figures d’ensemble et solos expressifs, dont l’énergie et les singularités finissent par gagner l’expression collective. Imaginée en 2020 pendant le confinement, la pièce est un manifeste joyeux et galvanisant, une déclaration d’amour à la danse.