Imaginez-vous déambuler dans une vaste nature morte contemporaine. Vous êtes pris dans un halo laiteux, perturbé de quelques picotements fluo. Vous rencontrez un bestiaire troublant : des chiens encagoulés, contorsionnés dans des haillons métalliques. Plus loin, des oies inertes stagnent. Leur membrane est si lisse qu’une simple caresse vous glace les doigts. Plutôt qu’une grappe de raisins, une balle de tennis se glisse. Le gel hydroalcoolique remplace la jarre de vin. Vous semblez progressivement voir votre reflet dans les bêtes environnantes, et bientôt, ce miroir vous troublera par le bond de sa fin.
Ainsi, vous vous ferez une petite idée du dialogue entre Yannis Ouaked et Thibault Hiss.