Lorsque l’on écrit de ou à
partir d’identités multiples et de géographies complexes, on est souvent amenés
à sortir du temps long de l’écriture pour intervenir dans le temps court de la
crise et l’urgence. Dans le cas d’écrivains palestiniens ou issus de
l’immigration, l’injonction à l’intervention est parfois d’autant plus forte
que les événements historiques rattrappent l’écriture et l’écrivain. Quelle
place veut-on laisser à l’actualité et l’urgence dans un processus d’écriture
qui, lui, se déploie sur le temps long ? Qu’est-ce que cela peut ajouter à la
pratique littéraire ou à l’inverse, est-ce que cela la contraint ? Jadd Hilal
et Karim Kattan, tous deux publiés aux éditions Elyzad, réfléchissent chacun à
leur manière à ces questions et y apportent des réponses variées, aussi bien
dans le cadre de leurs textes littéraires que de leurs interventions
médiatiques sur la situation en Israël-Palestine actuelle.
D’origine
libano-palestinienne, Jadd Hilal est
né en 1987 en France. Il réside à Paris où il est professeur de lettres et
chercheur en philosophie et littérature. En 2020 est paru aux éditions Elyzad
son second roman Une
baignoire dans le désert. »
Karim Kattan,
auteur palestinien, est né à Jérusalem en 1989. Il est docteur en littérature
comparée. Son recueil de nouvelles, Préliminaires pour un verger futur,
finaliste du Prix Boccace, a été publié aux éditions Elyzad en 2017. Le palais
des deux collines est son premier roman.
Cette rencontre fait partie de la programmation Voie des Indés 2024.