Le mot a été forgé par Françoise d’Eaubonne en 1974 pour
associer le combat des écologistes à celui des féministes, car l’oppression des femmes par le système patriarcal est comparable à la destruction de la nature par les activités masculines (guerre, économie de la croissance, surconsommation, productivisme…). Plusieurs sensibilités se manifestent derrière cette qualification : l’écoféminisme est pluriel, c’est ce qu’il faut accepter et comprendre.
Fabienne Brugère est
philosophe, professeur à l’Université Paris VIll, présidente de l’Université Paris-Lumières depuis 2019. Elle est aussi auteure de nombreux ouvrages, dont :
L’expérience de la beauté (2006),
Le sexe de la sollicitude (2008),
L’éthique du care (2011),
La fin de l’hospitalité (2017) et
L’écoféminisme (2022).
Le cycle de l’année universitaire 2021-2022 a été consacré aux interrelations entre la nature, les techniques et le vivant (avec Gilles Clément, Agnès Sinaï, Dominique Bourg et Philippe Madec). Le nouveau cycle de l’
ESAJ, 2022.2023 :
Humain/non-humain : paroles de femmes est axé sur les rapports entre l’humain et le non-humain, pas nécessairement vivant, comme l’eau par exemple, ou le sol, les arbres, le végétal.
Ces conférences s’intéressent aussi bien à
la terre (pas seulement la planète, mais le sol, l’humus…), qu’à
la sensibilité à la nature, le prendre
soin du vivant, l’action des
écoféministes, l’
évolution du droit.Les conférencières associent
leurs connaissances à leur engagement pour un savoir articulé au faire… L’écologie est une méthode qui combine processus, transversalité et interrelations et propose ainsi de nouvelles modalités pour le politique.
Ces cycles s’adressent aux
étudiants de
l’ESAJ ET au
public, de plus en plus intéressé par les enjeux environnementaux et les alternatives à expérimenter pour
sortir de cette spirale infernale qu’impose « la logique du toujours plus » au détriment de celle du « toujours mieux ».