Liés à la thématique de l’Ecran démoniaque, les films « expressionnistes » au sens strict sont peu nombreux. Les grands cinéastes révélés dans ces années, Fritz Lang, Murnau, Pabst, se défendent de toute influence directe (sauf Lubitsch, qui en fait la parodie dans son antimilitariste et « grotesque »
La Chatte des montagnes). Dans les meilleures œuvres coexistent « caligarisme » (terme d’invention française), influence théâtrale du
Kammerspiel (« jeu de chambre ») (
La Nuit de la St Sylvestre) ou du style de Max Reinhardt au service de la recréation des légendes (
Le Golem), mixtes d’impressionnisme et de naturalisme (
Escalier de service), formalisme géométrique (Fritz Lang), futurisme (
Metropolis), Nouvelle Objectivité (Pabst)…