Du 24 octobre au 30 novembre 2024, la galerie Les filles du calvaire présente pour la première fois le travail de Jean-Christian Bourcart, avec une exposition personnelle intitulée Carnets new-yorkais investissant l'étage de l'espace rue des Filles-du-Calvaire. Extraites d’un ensemble de 48 carnets, les œuvres furent réalisées à partir de son arrivée à New York en 1998.
Pour chaque nouveau sujet qu’il aborde, Jean-Christian
Bourcart développe une écriture qui mêle à des degrés divers enquête,
expérience, analyse, description et invention formelle. Par l'utilisation de
plusieurs médiums (photographie, vidéo, cinéma, écriture), il propose une
vision kaléidoscopique qui évoque, informe et interroge notre expérience
humaine.
"Comment échantillonner le monde, et à quoi bon ?
Comment faire, lorsque la beauté sous laquelle il se présente ne va jamais sans
indiquer sa crudité ?
À New York - un peu ailleurs, aussi - Jean-Christian
Bourcart n’a cessé de prélever, presque compulsivement, des fragments d’un réel
par définition partagé et singulier à la fois. D’abord par une impulsion, une
rencontre, un accident : ainsi des lumières de Broadway dont le reflet s’anime
dans une flaque d’eau ; d’un visage pensif dissipé par la saleté d’une vitre de
bus sur Canal Street qui en appelle mille autres ; de gestes festifs au cours
d’une Gay Pride qui soudent une foule en transe, etc. Petit à petit, une
multitude d’intentions se dessinent et s’alimentent entre elles : commencent à
faire œuvre, à inaugurer un récit, une façon de phraser le monde par les
images.
Le fragmentaire finit par cimenter une unité, autrement dit,
comment des éléments apparemment épars, réunis en albums, en atlas, catalysent
un regard, si polymorphe, si incertain soit-il, si douteux et inquiet de ce
qu’il voit même, de ce qu’il peut bien voir, et qui se demandent toujours s'il
voile ou s’il révèle. Car, à en croire Jean-Christian Bourcart, « la vie est un
rêve et les images en sont la preuve »"
Guillaume Blanc-Marianne,
historien de l’art
Jean-Christian Bourcart cède l’ensemble de ses archives au
musée Nicéphore Niépce à Chalon-sur-Saône qui lui consacre une exposition
majeure cet automne. Cette rétrospective institutionnelle sera accompagnée
d’une publication aux éditions EXB, un livre composé de fac-similés des carnets
de recherche de l’artiste auxquels l’exposition à la galerie sera dédiée.