Pendant une heure, venez découvrir un texte de théâtre, écrit par un auteur ou par une autrice d’aujourd’hui, en prise avec le monde actuel. Vous pouvez lire ou simplement écouter la pièce, tout en passant un moment convivial. Ces textes sont lauréats du label « Jeunes textes en liberté ».
Ce jour-là, sur la chaîne de découpe de l’abattoir, il n’y a pas que des vaches. Ce jour-là il y a une femme suspendue la tête en bas au milieu des bovins, une employée de l’abattoir qui n’a rien à faire là. Ses collègues protestent : c’est à cause de la rapidité des cadences qu’elle s’est retrouvée dans cet état. Une grève se profile mais personne n’en a jamais fait et surtout, personne n’est prêt à endosser le rôle de porte-parole. Sous l’œil las des vaches attendant la reprise des cadences, les ouvrier.e.s improvisent un soulèvement aux méthodes inaccoutumées.
Une jeune femme guadeloupéenne rentre sur l'île pour interroger et filmer la génération de ses grands-parents, pour combler les silences dans son histoire familiale et redécouvrir l’histoire de la Guadeloupe et la sienne. Surgissent aussi des personnages d’un passé plus lointain de l’île qui viennent jouer cette histoire.
Instructif historiquement !
* 1er juin, 14h-16h – Bibliothèque Hergé : La Princesse aux joues rouges de Bénédicte Couka (lecture jeune public)
Un Garçon porteur d’une disgrâce physique invente, en dessinant, un royaume, un monde idéal, peuplé de deux rois. L’un est beau, l’autre laid. Comme par magie, les deux Rois, deviennent des personnages de chair et de sang. L’harmonie et la paix semblent régner. Mais tout près du Garçon, une Fille observe… « C’est idiot un royaume avec deux rois ». En un coup de gomme, elle pourrait si facilement faire disparaître celui qui n’est pas beau.
* 15 juin, 16h-17h – bibliothèque Louise Michel : Chien mord femme d'Emmelyne Octavie
Les faits semblent banals. Une femme marche, encrassée dans son quotidien. Rien de bien méchant. Elle passe non loin d'une famille, elle aussi banale. Une mère, un fils et leur chien. Sans raison apparente, le meilleur ami de l'homme plante ses crocs dans la chair de cette femme. Il se trouve que la femme est noire et que la ville traîne une histoire de port négrier derrière elle. Ainsi, débute un drôle de procès, celui du chien contre la femme.
C’est pour écrire cette pièce de théâtre aux allures de long poème qui plaide non-coupable que je pose mes bagages un temps à la Charteuse. Crier à l'injustice sans se faire entendre. Se sentir devenir chose, devenir bête ou moins que rien. Ne plus être femme en une larme. Et dans cette blessure qui saigne à ciel ouvert ce sont les fers de l'esclave qui résonnent comme un chant amer. Comme un long poème qui ne cicatriserait jamais !