Focus

Le Jardin Botanique de Paris : quatre espaces verts à explorer

Mise à jour le 21/02/2024
Parc de Bagatelle, printemps, marguerites
Le Jardin Botanique de Paris est un ensemble de quatre sites qui abrite plus de 15 000 espèces et variétés de plantes. Il comprend le Parc floral et l'Arboretum dans le bois de Vincennes, ainsi que le parc de Bagatelle et le Jardin des Serres d'Auteuil dans le bois de Boulogne. Soit près de 73 hectares ouverts à la promenade et à la découverte.
Plus de 15 000 espèces et variétés de plantes, des missions de conservation des végétaux, d’éducation à la botanique et de sensibilisation à la nature : le Jardin Botanique de Paris c'est plus de 70 hectares de jardins et de collections organisés sur quatre sites à l'histoire et au patrimoine végétal et architectural prestigieux.
  • le parc de Bagatelle et sa roseraie de renommée internationale,
  • le Jardin des Serres d’Auteuil et ses paysages tropicaux,
  • le Parc floral de Paris et sa flore régionale d'Île-de-France,
  • l’Arboretum de Paris et ses arbres des régions tempérées du monde entier.
le Jardin Botanique de Paris est géré par la direction des Espaces verts et de l’Environnement de la Ville de Paris. Il est membre du Conservatoire des collections végétales spécialisées et agréé par l’association professionnelle des Jardins botaniques de France et des pays francophones. Ses quatre sites sont labellisés « Jardin Remarquable ».

Le parc de Bagatelle

Mondialement connu pour sa roseraie enrichie au fil des ans et, depuis 1907, pour son concours international de nouvelles créations de roses, dites « roses nouvelles ».
Ce site du XVIIIe siècle présente, sur 24 hectares, des collections horticoles et botaniques emblématiques de l’aménagement paysager des jardins, telles que plantes à bulbes, iris, clématites, rosiers, pélargoniums, asters, chrysanthèmes…
Le jardin méditerranéen, le bassin des Nymphéas et le jardin des Présentateurs sont d’autres paysages à découvrir.

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Le parc de Bagatelle est accessible gratuitement du mois d'octobre au mois de mars. L'entrée est payante du mois d'avril au mois de septembre et vous pouvez acheter vos billets en ligne.

Le Jardin des Serres d'Auteuil

Aménagé en 1898, il expose des plantes tropicales dans les serres ou de régions tempérées à l’extérieur. Plus d’un hectare de serres est consacré à la présentation et la conservation de collections botaniques, opportunité unique à Paris de découvrir une remarquable diversité végétale.
Les reconstitutions d’écosystèmes et les présentations thématiques du site permettent de comprendre les adaptations des plantes et leurs utilisations dans les différents continents.

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Le Jardin des Serres d'Auteuil est accessible gratuitement toute l'année.

Le Parc floral de Paris

Le Parc floral met en scène la flore régionale dans des paysages typiques et représentatifs d’écosystèmes menacés. Son Chemin de l’Évolution invite à la découverte de la longue histoire des végétaux.
Créé en 1969, ce site de trente hectares présente aussi d’importantes collections botaniques et horticoles, en extérieur et dans les pavillons : plantes régionales, plantes du Jurassique, plantes médicinales, plantes accrobranchées, bonsaïs, fougères, pivoines, pélargoniums, géraniums, astilbes, iris, dahlias…
Le concours international du dahlia s'y déroule chaque année fin septembre.
Un exemple : le palmarès du concours 2020

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Le Parc floral est accessible gratuitement du mois d'octobre au mois de mars. L'entrée est payante du mois d'avril au mois de septembre et vous pouvez acheter vos billets en ligne.

L'Arboretum de Paris

Il rassemble une collection d’arbres des forêts franciliennes et du monde entier, aujourd’hui adaptés au climat parisien. Créé en 1936, ce site de près de 13 hectares est un lieu rare en milieu urbain.
La présentation selon la classification botanique permet d’apprendre à reconnaître les différentes espèces d’arbres. Les milieux et les écosystèmes recréés, tels que haies bocagères, mare, roselière et autres zones humides diversifient le paysage et enrichissent la biodiversité.

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L’Arboretum de Paris est accessible gratuitement toute l'année.

Tarifs et billetterie en ligne

Entrée payante pour le Parc floral et le parc de Bagatelle du 1er avril au 30 septembre.

Le parc de Bagatelle et le Parc floral sont accessibles gratuitement du mois d'octobre au mois de mars. La billetterie en ligne est fermée pendant cette période.
Prix d’entrée du Parc floral et du parc de Bagatelle du 1er avril au 30 septembre :
  • 2,60 € (plein tarif)
  • 1,50 € (tarif réduit)
Consultez ci-dessous les conditions de gratuité et tarif réduit. Un abonnement donne accès pendant la saison payante aux deux sites du Jardin Botanique de Paris, dont l'entrée est payante du mois d'avril au mois de septembre :
  • Carte individuelle : 26,25 €
  • Pass annuel famille : 52,50 € (2 adultes et 3 enfants maximum)

Billetterie en ligne

Cliquer sur le bouton ci-dessous pour acheter vos billets d'entrée au Parc floral de Paris et au parc de Bagatelle. Vous éviterez ainsi les files d'attente aux caisses.
La billetterie en ligne est fermée du mois d'octobre au mois de mars. L'entrée est gratuite durant cette période.

Conditions d'accès au tarif réduit et à la gratuité


- les enfants de moins de 7 ans ;
- les titulaires du « Pass Jeunes » délivré par la Ville de Paris ;
- les enfants des groupes scolaires, des centres de loisirs et des colonies de vacances ainsi qu’à leurs accompagnateurs ;
- les bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA), les bénéficiaires de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) et les bénéficiaires de l'allocation spécifique de solidarité (ASS) ;
- les titulaires de la carte d’invalidité et les titulaires de la carte mobilité inclusion - mention invalidité - délivrée par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) et leur accompagnateur/trice ;
- les titulaires de la carte d’invalidité des pensionnés de guerre délivrée par le service départemental de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC-VG) et leur accompagnateur/trice ;
- le personnel de la Ville de Paris sur présentation de sa carte professionnelle ;
- les élèves et le personnel de l’École Du Breuil sur présentation de leur carte d’étudiant ou de leur carte professionnelle ;
- les personnes effectuant une visite guidée avec un(e) conférencière de la Ville de Paris ;
- les détenteurs d’un billet d’accès à une manifestation organisée par des tiers dans les deux parcs (Floral et Bagatelle) et autorisée par la Ville de Paris, uniquement sur présentation du billet.
- les détenteurs d'une autorisation nominative à l'un des équipements de la Direction des Espaces verts et de l'Environnement, située dans le Parc floral ou le parc de Bagatelle.


- les jeunes de 7 à 26 ans ;
- les étudiants sur présentation de leur carte d’étudiant ;
- les demandeurs d’emplois ;
- les titulaires des cartes émeraude ou améthyste, délivrées par le centre d’action sociale de la Ville de Paris (CASVP) ;
- les titulaires du « Paris Pass Famille » délivré par le Centre d’action sociale de la Ville de Paris (CASVP) ;
- les membres de familles nombreuses titulaires de la carte de réduction de la SNCF.

L'accessibilité pour tous

Une application gratuite pour smartphone propose un parcours tout public en français et en anglais, adapté pour les déficients visuels. Utilisable par tous, elle dispose d'une large palette d'informations pédagogiques sur les collections des jardins.
Les collections sont présentées en version audio et l’application permet d’agrandir le texte sur le smartphone pour en améliorer la lisibilité.
Après téléchargement (gratuit iOS et Android) et activation du Bluetooth, l’application charge automatiquement les informations transmises par les bornes installées tout au long du parcours.
Utilisable par tous, l’application propose une large palette d’informations pédagogiques sur les collections des jardins, ainsi qu’une carte pour se repérer et situer les différents pavillons.

Manifestations culturelles, animations pédagogiques, expositions, concerts, spectacles…

Les collections et les installations végétales font l'objet d'animations pédagogiques et de visites guidées tout au long de l'année pour découvrir la spécificité de chaque lieu et ses collections. Des expositions sont organisées ou accueillies par le Jardin Botanique de Paris. Des spectacles, des concerts et activités pour tous y sont proposés.
Le Jardin Botanique de Paris accueille notamment des festivals de musique jazz, classique et pour jeune public.

Les collections botaniques et horticoles

Collections en serres aux conditions climatiques optimales pour les plantes


Leur feuillage ornemental est leur critère commun.
Souvent tropicales, les acanthacées sont herbacées, arbustives, grimpantes ou arborescentes, aux fleurs à 5 pétales, aux feuilles à nervures ramifiées.
Tropicales, les commélinacées sont herbacées, rampantes ou grimpantes, aux fleurs à 3 pétales, aux feuilles à nervures parallèles, aux tiges succulentes – dont les tissus sont plus ou moins gorgés d’eau pour résister à la sécheresse.
Commélinacées : collection agréée CCVS


Quelle est cette fleur intrigante ? Il ne s’agit pas d’une, mais de plusieurs petites fleurs – une inflorescence appelée spadice – fixées sur un axe. Ce que certains prennent pour un grand pétale est une sorte de feuille — appelée spathe.
Surtout tropicales, les aracées poussent sur tous les continents : au sol, sur les arbres ou dans l’eau.
La collection présente une centaine d’espèces, réparties dans plusieurs serres (les aracées de petit développement sont rassemblées).


La collection révèle, par continent (Asie, Amériques, Afrique), la diversité botanique d’un genre apparu voici 100 millions d'années.
Ses 1 400 espèces connues fleurissent dans les forêts tropicales humides du globe, sauf celles d’Australie.
Dans la nature, les espèces de bégonias sont adaptées au support sur lequel elles poussent : s’il s’agit de rochers, les espèces sont tapissantes ; au fond d’une cavité, elles ont un port érigé ; sur un tronc, certaines grimpent comme une liane ; d’autres sont épiphytes et vivent alors sur des branches à plusieurs mètres du sol.


Née en Chine vers le IIIe siècle, la culture du bonsaï est introduite au Japon par des moines bouddhistes au Xe siècle. C’est seulement à partir du XVIIe que s’y développent des règles de culture spécifiques.
Cet art est révélé pour la première fois en Europe durant l’Exposition universelle de 1878.
Créée un siècle plus tard, cette collection représentative des styles chinois et japonais requiert autant d’entretien que de savoir-faire.


Au royaume des plantes épiphytes, on vit « sur le dos » des autres plantes ; la plupart des broméliacées (la famille de l’ananas)] ont adopté ce mode de vie, qui s’exprime dans la serre dans une mise en scène aérienne… Parmi les plus importantes d’Europe, notre collection compte environ 400 espèces et variétés.
Avec les broméliacées, les Peperomia, épiphytes de la famille du poivrier, et les Hoya, lianes grimpantes, défient également l’apesanteur.
Broméliacées, hoyas : collections agréées CCVS
Des broméliacées sont également présentées dans la collection des plantes accrobranchées du Parc floral de Paris.


Certains de leurs tissus étant gorgés d’eau pour résister à la sécheresse, elles sont appelées « plantes grasses » ou « succulentes ». Mais ce n’est pas leur seule adaptation : épiderme recouvert de cire, photosynthèse réduite le jour, concourent aussi à limiter la transpiration.
Les succulentes appartiennent à de nombreuses familles : euphorbiacées, cactées, agavacées…
Leur observation dans deux serres – les cactées, originaires d’Amérique dans une première serre, et les euphorbiacées toutes d’Afrique dans une deuxième serre - est attractive à longueur d’année.


La plupart des espèces du genre Ficus, soit près de 850, croissent sous un climat tropical chaud et humide. Certaines ont une grande importance économique, car elles produisent non seulement des figues, mais aussi bois, cordes, vêtements, papier… D’autres ficus ont une importance religieuse : le banian des Hindouistes (Ficus benghalensis) ou le figuier des pagodes (Ficus religiosa) sont sacrés.
Des marantacées sont aussi plantées en couvre-sol, et des aracées de grand développement (Philodendron,..) complètent l’aménagement de la serre.
Ficus : collection agréée CCVS


100 millions d’années après les mousses, ces plantes s’implantent sur la terre ferme voici 400 millions d’années. Sans graines et sans fleurs, mais dotées de vaisseaux conducteurs de sève, elles se redressent, parfois très haut : fougères et sélaginelles de l’ère primaire recouvrent bientôt la Terre d’immenses forêts.
Des grandes fougères arborescentes aux plus minuscules sélaginelles, la collection dans la serre est riche et diversifiée, comptant plus de 150 espèces terrestres, épiphytes ou aquatiques.
Les fougères rustiques sont présentées au Parc floral de Paris.


Avec 25 000 espèces, les orchidées constituent l’une des plus vastes familles de plantes.
Dans nos régions, elles sont terrestres mais la plupart sont tropicales et vivent sur les arbres : leurs racines assurent la fixation sur le tronc, absorbent les nutriments et l’humidité de l’air.
Des orchidées tropicales sont également présentées dans la collection des plantes accrobranchées du Parc Floral de Paris.


L’aménagement d’une première serre restitue la distribution géographique de la famille des palmiers. Évocateur de paysages exotiques, le palmier — plus de 2 400 espèces — est présent sous un climat tropical, voire tempéré chaud. Il est adapté à la forêt amazonienne, aux oasis, à la savane africaine, aux plages du Pacifique.
À la diversité d’habitats répond la diversité de ports : toujours ligneux, il est grand ou minuscule, dressé ou lianescent.
Une deuxième serre en cours d’aménagement présentera les palmiers sous l’angle de la relation hommes-plantes. Le palmier est une plante pleine de ressources, ce qui classe la famille des arécacées au second rang économique après les graminées.


Au XIXe siècle, les plantes exotiques arrivent par bateaux à vapeur et font le bonheur des botanistes, horticulteurs et amateurs de dépaysement. On bâtit pour elles des « cathédrales de verre » lumineuses et chaudes, où s’exprime, comme ici dans le palmarium autour d’un bassin, la luxuriance des différents milieux tropicaux.
Le fer adopte des volutes aériennes, une volière s’ajoute parfois au tableau ; tout concourt à récréer l’ambiance d’un paradis imaginaire.
Arbre du voyageur aux feuilles en éventail, kapokier et sablier aux troncs couverts d’épines, héliconie aux inflorescences rouges… pour la touche de découvertes ; bananier, caféier, papayer… pour la touche gourmande. la serre tropicale, conçue comme un jardin d’hiver du XIXe siècle — ou un cabinet de curiosités végétales — privilégie une harmonieuse cohabitation entre plantes unies par un même besoin de lumière, d’humidité et de chaleur.


À l’état sauvage, le pélargonium, de la famille des géraniacées, est une plante native d’Afrique du Sud pour environ 80 % des 280 espèces arbustives ou herbacées recensées.
La majorité est concentrée à la pointe du continent, dans la région du Cap, l’un des six royaumes floraux au monde.
Adapté aux climats tropicaux ou méditerranéens, la plante pélargonium craint le froid. Ici, il est rentré en hiver à l’intérieur d’un pavillon du Parc Floral, et offre des périodes étendues de croissance et de floraison. Du printemps à l’automne, la collection s’épanouit en extérieur.
Les plantes, pélargoniums, sont également présentés du printemps à l’automne au Parc de Bagatelle.
Le Cap, en Afrique du Sud, est le plus petit des royaumes floristiques, les plantes y représentent 3% des végétaux mondiaux sur seulement 0,1% de la surface de la planète. Elles sont souvent naines, et dites succulentes, c'est-à-dire qu'elles stockent l'eau dans les feuilles, tiges ou racines charnues.
Pélargoniums botaniques : collection nationale CCVS


Accrobranchées : quelles plantes des collectivités françaises d’outre-mer se cachent sous ce terme ? Elles sont grimpantes, mais aussi épiphytes. Ces dernières, rares en climat tempéré, représentent environ 10 % des plantes : elles s’installent sur d’autres plantes, loin du sol, pour trouver plus de lumière dans les sombres forêts tropicales.
Dans ce pavillon du Parc Floral, découvrez orchidées, broméliacées (la famille de l’ananas), aracées (la famille de l’arum), fougères… des forêts des Antilles, de Guyane française, de Nouvelle-Calédonie et de la Réunion.

Découvrez les flores du Grand Rift africain, les origines botaniques du café et des ambiances de forêts tropicales africaines avec des espèces du Gabon à la Guinée. Aujourd’hui séparée par le canal du Mozambique et l’océan indien, la flore malgache est tout à fait originale, même si ses étroits liens de parenté avec les flores africaines et indiennes sont établis. Le parcours de jalons soulignent ici des usages comme bois d’œuvre ou plantes ésotériques notamment.

Observez les plantes épiphytes de la forêt équatoriale de Guyane et du Brésil, puis immergez-vous dans la luxuriance de la jungle amazonienne d’Amérique du Sud. De nombreuses plantes sont présentées pour leurs précieuses propriétés médicinales et leurs usages dans la pharmacopée traditionnelle ou contemporaine. D’autres sont utiles pour leurs résines ou leurs gommes.

Un parcours dans la « forêt de pierre » de la province chinoise du Yunnan, les flores exubérantes de Birmanie, Thaïlande, Vietnam, Malaisie ou Indonésie témoignent de la beauté des écosystèmes, mais aussi de leur fragilité. Les forêts tropicales asiatiques naturelles sont très denses et diversifiées, mais l’homme a largement aménagé le territoire et façonné des paysages cultivés : maraîchage, vergers autour des villages. Peu d’arbres, ici, mais de nombreux arbustes, fougères, plantes grimpantes et orchidées accompagnent les cultures en terrasses, les vergers de fleurs odorantes et la source jaillissante d’une fragile rivière.

Traversez l’Australie et ses savanes de sable rouge, ses milieux rocheux et ses forêts humides. La collection présente des plantes de genres emblématiques Grevillea, Banksia, Macrozamia, Xanthorrhoea, Melaleuca, Brachychiton, Eucalyptus, choisies parmi plus de 20 000 espèces végétales endémiques de cette île aux dimensions d’un continent deux fois plus vaste que l’Europe.Des jalons signalent des plantes dont les peuples aborigènes « d’avant les origines » maîtrisent les propriétés à la perfection, perpétuant une complicité vitale de l’humain et du végétal.


Dans cette serre, les plantes descendent de végétaux vivant sur Terre au début du Jurassique. Il n’y a alors que deux supercontinents : la Laurasie et le Gondwana. Le climat est chaud et humide, c’est le début de l’âge d’or des dinosaures. Ils vivent dans une jungle constituée majoritairement de fougères, cycas, conifères, mais sans plantes à fleurs parfaites — qui apparaissent à -160 millions d’années.


Créée en 1998 et dédiée à tout un milieu (le maquis minier), la collection provient d’un archipel de 22 000 km², un « Caillou » en plein Pacifique, détaché du continent depuis 60 à 80 millions d’années. La faune comme la flore y ont évolué indépendamment de celles des autres contrées : pour plus du tiers, les plantes de Nouvelle-Calédonie n’existent nulle part ailleurs, soit un fort taux d’endémisme !
Le maquis minier couvre 23 % du territoire ; sa végétation résiste aux fréquents incendies, aux sols saturés en nickel, ressource surexploitée.
Plantes de Nouvelle-Calédonie : collection agréée CCVS


Le Sahel borde le sud du désert du Sahara, les pluies y sont rares, le climat semi-aride. La végétation de ce paysage de steppe est composée d’arbustes et petits arbres épineux, qui survivent grâce à leurs étonnantes adaptations à la sécheresse, et sont vitales pour les populations sahéliennes.
La collection, créée en 2000, réunit les plantes les plus marquantes de ce milieu.


Dès son apparition, Homo sapiens utilise les plantes pour se nourrir, se soigner, se protéger, effectuer des rituels… Depuis, notre dépendance au monde végétal reste entière !
L’ethnobotanique étudie cette relation : dans la plupart des civilisations, les plantes sont vitales et omniprésentes au quotidien, et font l’objet de nombreux savoirs.
Les espèces tropicales — le cœur de la collection — offrent de formidables ressources à préserver.


Agriculture ou horticulture ? La première est la culture des champs, la seconde des jardins, extérieurs ou intérieurs. Cette collection présente des plantes sélectionnées ou créées pour l’ornement. Soit une grande diversité de couleurs et de formes, avec des crotons, des cordylines, des gingembres décoratifs, des bégonias hybrides : tout ce que l’homme peut faire de beau, à partir de ressources génétiques naturelles par sélection ou hybridation.

Collections en extérieur dans les jardins

Collections taxonomiques


Le nom donné au genre Aster par Tournefort au XVIIIe siècle vient du grec ancien, en référence à la forme étoilée des fleurs. Les asters, surtout des herbacées vivaces des régions tempérées, appartiennent à la vaste famille des astéracées, de plus de 25 000 espèces.
Les asters à floraison automnale de la collection viennent pour la plupart d’Amérique du Nord ; les asters d’Europe et d’Asie, souvent alpins, fleurissent au printemps et en été.


Originaires surtout d’Asie, sinon d’Amérique du Nord, ces plantes vivaces aiment les sols humides. Dès le printemps et en été, les grappes pyramidales de minuscules fleurs ressemblent à des plumets qui émergent au-dessus du feuillage délicatement découpé.
Entre quinze et vingt espèces botaniques sont recensées actuellement ; la pinède du Parc Floral, apportant la mi-ombre qui leur sied, en regroupe une dizaine, ainsi qu’une centaine de variétés horticoles.
Astilbes : Collection nationale CCVS


Plus connues comme lianes grimpantes, les clématites peuvent être herbacées ou arbustives.
Dans le Parc e Bagatelle, leur diversité inspire des mises en scène inédites : en couvre-sol, en habillage de pergola ou d’arbres.
Par ailleurs, la richesse du genre Clematis — du grec « klema » qui signifie branche, sarment — s’exprime dans les fleurs : de la clochette à l’étoile, leurs formes compliquent parfois l’identification des quelque 320 espèces recensées.
Clématites : collection agréée CCVS


Le dahlia pousse à l’état sauvage dans les montagnes du Mexique et de la Colombie. Il en existe une quarantaine d’espèces, herbacées ou arbustives.
D’abord supposée aussi nourrissante que la pomme de terre, la plante connaît depuis le XVIIIe siècle un autre sort : c’est sa fleur qui s’impose en Europe.
Ici, d’août aux premiers gels d’octobre, la collection présente des dahlias botaniques (tels qu’ont pu en voir les Aztèques…) et l’histoire de leur aventure horticole.
Dahlias : collection nationale CCVS


100 millions d’années après les mousses, les fougères s’implantent sur la terre ferme voici 400 millions d’années. Sans graine, sans fleur, elles ont des vaisseaux conducteurs de sève et des feuilles. Certaines s’élèvent grâce à un stipe à l’aspect de tronc.
Les fougères rustiques poussent dans les régions tempérées, principalement de sous-bois.
Dans la pinède, plus de 200 espèces et variétés représentant une douzaine de familles sont réunies.
Fougères rustiques: collection agréée CCVS


Tapissant montagnes et prairies des régions tempérées, le géranium se décline en quelque 300 espèces botaniques d’où sont nées maintes variétés horticoles vivaces.
Vous croyez en fleurir vos balcons ? Pas certain…
En 1753, le naturaliste Linné classe sous un nom unique les géraniums et les pélargoniums natifs d’Afrique du Sud. Si les deux genres sont distincts, l’amalgame est resté, et le mot « géranium » dissimule souvent… un pélargonium.
Géraniums : Collection nationale CCVS


L’iris est une page blanche pour la créativité des obtenteurs qui le modèlent à leur guise.
Au Parc de Bagatelle, les iris sont présents dès l’ouverture du parc en 1905, et le jardin d’iris dessiné par le paysagiste Forestier est achevé vers 1920. La collection est conçue comme vitrine des nouvelles créations des obtenteurs, et cette volonté perdure.
Ne manquez pas les floraisons dévoilant la diversité des espèces et des variétés horticoles : à partir de mai, les Iris de jardin, et en juin, les grands Iris spuria puis les Iris ensata de milieux humides.
Au Parc Floral de Paris, remontant dans le temps, la collection illustre l’histoire de l’aventure horticole de l’iris de jardin.
De 1800 à 1960, obtenteurs français et franciliens ont joué un grand rôle dans la création des quelque 300 variétés historiques qui introduisent le parcours. Il se poursuit avec environ 1 200 iris modernes provenant de divers pays. Venez admirer les floraisons en mai !
Iris germanica : collection nationale CCVS


L’iris sauvage est largement répandu dans tout l’hémisphère nord. Avec ses 280 espèces, il s’adapte aussi bien à des milieux humides que très secs.
En France, il en existe une douzaine ; l’un d’entre eux, l’iris jaune d’or des marais (Iris pseudacorus) a même été érigé au rang de symbole royal.
Organisée par milieux, la collection présente les iris français et près d’un tiers des espèces mondiales.


Saviez-vous que, sous le nom de « géranium des balcons » ou « géranium lierre », si commun en Europe, se cachent des créations horticoles nées d’un pélargonium ?
À l’état sauvage, le pélargonium, de la famille des géraniacées, est natif d’Afrique du Sud pour environ 80 % des 280 espèces arbustives ou herbacées recensées.
Leur descendance horticole en garde une sensibilité au froid.
Ainsi, la collection présentée en pot du printemps à l’automne au parc de Bagatelle doit être rentrée à l’abri durant l’hiver.


Originaire des régions tempérées d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord, le genre pivoine comprend environ 40 espèces herbacées ou arbustives.
D’abord plante impériale en Chine, elle est ensuite déclinée au Japon en de multiples croisements. Au XIXe siècle, les obtenteurs poursuivent la sélection en Europe.
D’avril à juin, ne manquez pas au Parc Floral les floraisons d’espèces botaniques ou de variétés anciennes créées de 1830 à 1950, notamment en France.
Pivoines : collection agréée CCVS
Des pivoines sont également présentées au parc de Bagatelle.


Enrichie chaque année d’une centaine de variétés, la collection joue un nouveau spectacle dans le parc de Bagatelle de mai à novembre. Toute la diversité du genre Rosa est présentée dans 2 roseraies.
Depuis 1905, la roseraie classique s’ouvre aux nouvelles créations de rosiers — buissons, grimpants, tiges ou pleureurs.
Depuis 1983, la roseraie de paysage mêle rosiers botaniques et variétés aux formes plus naturelles — arbustives, buissonnantes ou couvre-sol.
Rosiers : collection nationale CCVS

Parcours pédagogiques


Cet arboretum en milieu urbain concentre sur 12 hectares une importante palette d’espèces, représentant plus de 40 familles botaniques : outre la totalité des arbres natifs d’Île-de-France, des arbres de France et des taxons exotiques rustiques, acclimatés, complètent la collection. Ils sont choisis selon l’intérêt (rareté dans la nature ou en collection, enrichissement d’une famille botanique…) et en fonction de l’espace disponible dans la zone dédiée à la famille.
Parmi les arbres à découvrir…
Les frênes (genre Fraxinus), dont un remarquable Fraxinus quadrangulata ;
Des arbres menacés dans leur aire d’origine, tels le châtaignier d’Amérique Castanea dentata et l’orme d’Amérique Ulmus americana, aux dimensions exceptionnelles en culture ;
L’ensemble des chênes Quercus x heterophylla aux grands sujets ;
Le bouquet de cèdres du Liban Cedrus libani « Glauca Pendula » marquant fortement le paysage ;
Un hêtre à feuilles de fougères Fagus sylvatica « Asplenifolia » ;
La promenade est guidée par des cheminements créés en tondant selon les saisons.


De la sortie des eaux jusqu’aux plantes à fleurs : ce chemin de 500 mètres, avec des marques au sol, retrace 500 millions d’années d’évolution du règne végétal.
Chaque étape évolutive se traduit par l’apparition de nouveaux caractères : épiderme des mousses contre le dessèchement et pour vivre sur Terre ; vaisseaux des fougères qui transportent la sève ; pollen et graine des cycas, ginkgos et pins… ; fruit des plantes à fleurs.
L’apparition des plantes à fleurs est illustrée par 600 espèces natives d’Île-de-France couvrant 50 % de la diversité régionale. Cela constitue la Collection Flore herbacée indigène du Bassin Parisien, collection nationale CCVS


Plantées autour de l’Arboretum, on retrouve les différentes formes de haies entretenues par l’homme - haie basse, haie d’arbustes à petits fruits ou encore haie de recépage dont la taille à 20 cm du sol favorise la ramification. Elles font découvrir les végétaux du bocage (des champs ou des prairies délimités par une haie) en déclin dans notre région.
Véritables réservoirs de biodiversité : fourrés protecteurs, baies, graines… offrent le gîte et le couvert aux oiseaux et petits mammifères. Synonyme pour l’homme de ressources en fruits, bois, fourrage, plantes médicinales, la haie protège du vent, procure de l’ombre, retient les sols.


Avec plusieurs hectares parsemés de crocus, tulipes, narcisses, jacinthes… les bulbes créent le premier grand rendez-vous floral de l’année.
Dans la lumière printanière, le savant désordre de leur floraison chatoyante égaie le parc de Bagatelle dont les arbres sortent à peine de leur repos hivernal.
Le renouveau du spectacle, offert par la reprise spontanée des bulbes, s’enrichit chaque année d’espèces botaniques de toutes les régions aux saisons contrastées.


Une indigestion, un coup de froid, une douleur ? Il y a souvent une plante pour prévenir, soulager ou guérir nos maux…Dans le vaste champ de la thérapeutique, de très nombreux médicaments contiennent un principe actif obtenu directement ou indirectement de plantes, qui nous prêtent tour à tour leurs feuilles, bourgeons ou fleurs…
La flore de France, dont celle d’outre-mer, est privilégiée pour présenter les plantes de la pharmacopée française.


On dirait le sud de l’Europe ou le nord de l’Afrique…
Richesse en plantes, souvent aromatiques, forêts de chênes verts ou lièges, fourrés denses, illustrent ce haut lieu de la biodiversité qu’est la région méditerranéenne.
Différents paysages de maquis ou garrigue présentent les plantes de la collection (quelque 200 espèces méditerranéennes sont cultivées): dans la nature, ils se déclinent au gré du sol calcaire ou siliceux, de la géographie et des actions de l’homme.


Les plantes d’Île-de-France dites indigènes, font partie de la végétation originelle du territoire. Elles ont une capacité insoupçonnée d’adaptation à différents habitats tout en offrant l’opportunité, en ville, de restaurer rapidement une biodiversité menacée : elles ont en effet des relations privilégiées avec les insectes et autres animaux, les micro-organismes… Le parcours proposé dans le Parc Floral permet de les découvrir et montre des écosystèmes régionaux menacés.


Dans la nature, la prairie calcaire est une végétation de plateaux calcaires constituée de graminées hautes - fauchées à la belle saison pour le fourrage - accueillant une flore et une faune spécifiques.
À l’arboretum, deux fauches par an - juin et novembre - reproduisent ces conditions : le foin mis en meules ne se décompose pas dans le sol. Cette pratique ne fertilise pas le sol et limite la pousse des graminées.
Ayant le champ libre, les plantes annuelles comme le réséda ou vivaces comme la scabieuse, peuvent alors s’épanouir. Dans les parties les plus ensoleillées, on croise même de rares orchidées terrestres ! Des micromammifères comme le campagnol ou le hérisson peuvent trouver refuge dans les meules de foin mais aussi certains insectes tel l’azuré, un papillon aux belles ailes bleues.


En cohérence avec la trame bleue du bois de Vincennes, le réseau de ruisseau, mare, mare temporaire et roselière recrée ici des milieux écologiques riches, à la végétation aquatique et la faune spécifiques.
Le réseau des mares permet d’apprécier une flore de bord des cours d’eau (ou ripisylve) comme l’iris des marais ou les massettes (Typha), où s’abritent différents animaux (poules d’eau, tritons…).
La roselière reproduit les bords de rivière ou de lac peu profond. Roseaux et massettes forment majoritairement une végétation dense s’accommodant des fluctuations de niveau d’eau en fonction des saisons. C’est le lieu de prédilection des batraciens qui y pondent.
Attention où vous mettez les pieds : le bord herbacé qui parait ferme est souvent constitué de cresson sauvage qui pousse les pieds dans l’eau !

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