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Budget 2023 : les principaux investissements au service des Parisiens

Mise à jour le 13/03/2023
Vue aérienne Paris
Le budget 2023 de la Ville de Paris dépasse les 10 milliards d'euros. Solidarité, environnement, transports, sport… Découvrez les principales dépenses à venir.
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Le projet de budget primitif (BP) 2023 sera examiné à compter du 13 décembre en Conseil de Paris. Malgré un contexte difficile, marqué par la baisse drastique des dotations de l’État et une augmentation des dépenses due à la crise énergétique et à l’inflation, ce budget a été élaboré avec deux objectifs principaux :
  • d’une part, maintenir un haut niveau de service public pour les Parisiennes et les Parisiens, notamment à travers les dispositifs de solidarité et d’investissement dans le logement ;
  • d’autre part, accélérer la transition écologique afin de lutter contre le réchauffement climatique.
Le budget 2023 permet aussi de financer les mesures sociales mises en place pour protéger les Parisiens les plus touchés par les crises successives (sanitaire, sociale, énergétique).

La solidarité au service des plus fragiles

Volontaires de Paris : Formations APF France Handicap
Volontaires de Paris : Formations APF France Handicap
Crédit photo : Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris
Au total, ce sont plus de 2,5 milliards d’euros qui sont consacrés par la Ville en 2023 à la santé et à l’action sociale (fonctionnement et investissement).
Dans un contexte de crise sociale consécutive à la hausse des prix de l’énergie, précédée par l’épidémie de Covid-19, la Ville poursuivra en 2023 son action en faveur des Parisiens en difficulté.
  • Les dépenses liées au revenu de solidarité active (RSA), premier poste de dépenses de la Ville, sont inscrites à hauteur de de 456,2 millions d’euros au BP 2023, en hausse de 22,3 millions par rapport à 2022.
  • Par ailleurs, compte tenu des besoins croissants liés à l’aide sociale à l’enfance (ASE), les dépenses s’élèveront à 312,5 millions d’euros en 2023, en hausse de 13,4 millions par rapport au BP 2022.
  • L’aide sociale aux personnes en situation de handicap s’établira à 262 millions d’euros, en augmentation de 1,8 million par rapport au BP 2022.
  • Les dépenses consacrées aux personnes âgées et à l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) représenteront 229 millions d’euros, en baisse de 3,3 millions par rapport à 2022. À noter que 4,1 millions d’euros sont alloués aux investissements en faveur des personnes âgées, soit 2 millions de plus qu’en 2022. Une somme notamment destinée à des travaux dans les Ehpad.
  • Les crédits relatifs à la famille et à la petite enfance atteindront 119 millions d’euros au BP 2023, en hausse de 4,8 millions d'euros sur un an.
  • Les actions au titre de la prévention spécialisée, du lien social et de la lutte contre les violences faites aux femmes s’élèveront à 28,8 millions d’euros, en hausse de 600 000 euros par rapport au BP 2022.

Aménagement du territoire et habitat

La future place maillot sera largement végétalisée et propice aux déplacements à pied et à vélo (photomontage)
La future place Maillot sera largement végétalisée et propice aux déplacements à pied et à vélo. (photomontage)
Crédit photo : Empreinte
Au total, les dépenses de fonctionnement et d’investissement au service de l’habitat et de l’aménagement du territoire atteindront 952 millions d’euros en 2023, en hausse d’environ 50 millions par rapport à 2022.
En matière d’investissements, les actions en faveur de l’habitat et du logement se voient allouer une enveloppe de 300,5 millions d’euros.

Un effort en faveur du logement social

280,9 millions d’euros sont inscrits pour le logement social, répartis principalement entre 132,2 millions de subventions versées aux bailleurs sociaux (soit une hausse de 2,9 millions d’euros) et 72,7 millions d’euros de crédits délégués par l’État (en hausse de 4,2 millions d’euros). La Ville accroît en 2023 le niveau de sa subvention afin d’atteindre l’objectif de 25 % de logements sociaux à l’horizon 2025, ainsi que les objectifs de son plan climat.
L’effort de la collectivité en faveur du logement social se traduit également dans les acquisitions foncières dédiées au logement social, qui s’élèveront comme l’an passé à 148 millions d’euros. Ainsi, le budget d’investissement total alloué au logement social pour 2023 est de 428,9 millions d’euros.
Pour sa part, l’aide à l’habitat privé est en légère diminution de 1,3 million d’euros en 2023 pour s’établir à 14,8 millions. 7,5 millions d’euros sont consacrés au dispositif « Eco-rénovons Paris + » pour les aides à la rénovation énergétique de l’habitat privé.

Poursuite des aménagements urbains

L’aménagement et les services urbains représentent 212,5 millions d'euros, soit une augmentation de 96,2 millions par rapport au BP 2022.
  • Les opérations d’urbanisme et les participations aux zones d’aménagement concerté représentent 74,6 millions d’euros, en hausse de 58,7 millions d’euros par rapport à 2022. Parmi ces crédits, 39,5 millions sont alloués aux participations aux grands projets d’aménagement et les subventions d’urbanisme, dont 34,2 millions d’euros pour la ZAC Paris rive gauche (13e arrondissement) et 1,9 million pour la ZAC Clichy-Batignolles (17e arrondissement).
  • 44,7 millions d’euros sont consacrés à l’aménagement des portes de Paris, en hausse de 40,3 millions par rapport à 2022, dont 20,7 millions d’euros pour la porte de Montreuil (20e arrondissement), 12 millions pour la porte Maillot (17e arrondissement) et 12 millions également pour la porte de la Chapelle (18e arrondissement).
  • 40,9 millions d'euros sont alloués au lancement et à la poursuite de projets, dont 25 millions d'euros pour la végétalisation des quartiers, en hausse de 11 millions par rapport au BP 2022.

Priorité donnée à l’amélioration de l’environnement

Urgence Propreté
Urgence Propreté
Crédit photo : Loïc Journet / Ville de Paris
Les politiques en faveur de l’amélioration de l’environnement (politique de l’air, gestion des déchets, etc.) représentent un effort financier de 854,1 millions d’euros en fonctionnement et en investissement soit plus de 100 millions supplémentaires qu’en 2022.
Les dépenses dédiées à la collecte et la valorisation des déchets et à la propreté urbaine progressent de 5,3 %, soit +14,5 millions d’euros par rapport au BP 2022, pour atteindre 289,4 millions d’euros.
Le premier poste de dépenses concerne les dépenses de tri, de valorisation et de traitement des déchets, pour un montant de 127,8 millions, en hausse de 13,5 millions d’euros par rapport au BP 2022.
Dans ce cadre, le montant des crédits alloués au dispositif Trilib pour couvrir les frais de collecte des stations augmente de 1,3 million d’euros (+47,0 %) pour s’établir à 4,1 millions, dans la perspective de la poursuite du déploiement de nouvelles stations en 2023.
L’inscription prévue pour la collecte des déchets représente 92,2 millions d’euros, en hausse de 2,9 millions d’euros par rapport au BP 2022 (+3,2 %). Cette augmentation est notamment portée par la progression des prestations de collecte des ordures ménagères.
Les dépenses relatives aux actions en matière de propreté s’élèvent à 49,1 millions d’euros. Elles incluent notamment le nettoiement mécanique des chaussées (12,3 millions d’euros), l’enlèvement des graffitis et la remise en peinture du mobilier urbain (5,8 millions), etc.
Enfin, en investissement, 3 millions d’euros sont inscrits au titre des actions en faveur de la politique de l’air. Cette inscription correspond aux aides versées par la Ville pour le développement de véhicules propres notamment dans le cadre du plan « Qualité de l’air » (PQA) de la Ville de Paris, lequel prévoit des aides financières à destination des particuliers et des professionnels.

Davantage de moyens pour les transports collectifs et les mobilités douces

Piste cyclable avenue de la République
Crédit photo : Clément Dorval / Ville de Paris
862, 5 millions sont consacrés aux transports, soit une progression de 160 millions d’euros par rapport à 2022.
À noter que la contribution à Île-de-France Mobilités (IDFM) demeure le principal poste de dépenses avec une inscription de 435,3 millions d’euros, en progression de 36 millions par rapport au BP 2022. Ce montant correspond aux besoins d’IDFM en lien avec la forte inflation actuelle, qui touche particulièrement le secteur des transports.
Par ailleurs, 20,2 millions d’euros sont inscrits au titre de la contribution au service Vélib'. Plus globalement, les dépenses liées aux circulations douces atteignent 1,3 million d’euros au BP 2023, dont 1,1 million consacré au dispositif « Paris Respire ». Pour leur part, les crédits d’investissement mobilisés en faveur des circulations douces s’élèvent à 15,5 millions d’euros, afin de poursuivre la réalisation de nouvelles pistes cyclables dans le cadre du « Plan vélo pour une ville 100 % cyclable ».
Toujours en investissement, les crédits relatifs aux transports publics de voyageurs, qui regroupent les crédits alloués aux grands travaux d’extension du réseau de transports collectifs, s’élèvent à 139,6 millions d’euros contre 85,2 millions au BP 2022. Au sein de ce montant, 61 millions d’euros sont mobilisés pour l’extension de la ligne de tramway T3, notamment entre la porte d’Asnières et la porte Maillot, et 45 millions d’euros pour le prolongement du RER « Éole ».
Enfin, les mesures favorisant la mobilité des jeunes Parisiennes et Parisiens s’élèvent à 20,8 millions d’euros au BP 2023, en hausse de 0,6 million par rapport au BP 2022 compte tenu du taux de recours constaté sur la campagne 2021-2022. À lui seul, le remboursement intégral du pass Imagin’R aux collégiens et lycéens représente 19,7 millions d’euros.

Culture, jeunesse et sport… les Jeux de 2024 en perspective

Terrain de basket Léo Lagrange (12e)
Terrain de basket Léo Lagrange (12e)
Crédit photo : Jean-Baptiste Gurliat/Ville de Paris
854 millions d’euros seront consacrés à la jeunesse, au sport, la culture et la vie sociale en 2023, contre 815 millions en 2022.
  • Le budget affecté à la culture est de 165,7 millions d’euros au BP 2023 (en fonctionnement).
  • Le budget consacré au fonctionnement des bibliothèques et médiathèques est reconduit au même niveau qu’au BP 2022, soit 4,2 millions d’euros.
  • Les crédits inscrits pour le cinéma et les services des archives sont également reconduits au même niveau qu’au BP 2022, soit respectivement 1,9 million et 0,3 million d’euros.
  • 9,1 millions d’euros consacrés aux centres de loisirs et 5,5 millions d’euros sont dédiés aux colonies de vacances.
  • Le budget alloué au sport progresse de 16,7 % par rapport au BP 2022 pour atteindre 71,9 millions d’euros au BP 2023 (+10,3 millions).
Dans ce cadre, 23 millions d’euros sont attribués au fonctionnement et à l’entretien des piscines. Elles font aussi l’objet de 2,9 millions d’euros d’investissement pour leur rénovation et une meilleure isolation.
4,9 millions d'euros sont destinés à la gestion des salles de sport et des gymnases.

La montée en charge des Jeux olympiques et paralympiques de 2024

Les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) bénéficieront en 2023 (en fonctionnement) d’un financement à hauteur de 15,2 millions d’euros. À cet égard, ces crédits permettent la mise en œuvre du programme « Héritage » des jeux, cofinancé par le comité d’organisation des JOP.
En section investissement, les sommes allouées à la préparation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 et les grands événements sportifs atteignent 120,5 millions d’euros, soit une hausse de 19,5 millions d’euros par rapport à 2022. Une part de ce budget couvre la provision de 23,6 millions d’euros versée au titre de la contribution parisienne à la société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo).

Les grandes masses budgétaires

Au-delà de ces principales dépenses au service des Parisiens pour 2023, il convient de rappeler les principales données financières concernant la Ville.
Le budget global de la collectivité parisienne – Paris a l’originalité d’être à la fois une commune, une intercommunalité et un département – dépasse les 10 milliards d’euros.
Les recettes réelles de fonctionnement s’établiraient en 2023 à 9,593 milliards d’euros, en hausse de 830,5 millions d’euros (soit 9,5 %) par rapport à 2022. Cette hausse des recettes s’explique par l’augmentation de sept points (passant de 13,5 % à 20,5 %) du taux de la taxe foncière ainsi que par la hausse de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires.
Les dépenses réelles de fonctionnement progresseraient de 4,3 % (+ 357 millions d’euros) par rapport au BP 2022, pour se porter à 8,717 milliards d’euros.
La différence entre recettes et dépenses de fonctionnement (ce que l’on appelle l’épargne brute) atteindrait ainsi 876 millions d’euros, en hausse de 474,8 millions par rapport à 2022.
Le niveau des dépenses d’investissement du BP 2023 est fixé à 1,706 milliard d’euros, contre 1,655 milliard en 2022. Paris fait donc le choix de poursuivre son investissement à un très haut niveau.
Les recettes d’investissement se monteraient à 588 millions d’euros en diminution de 78,1 millions par rapport à 2022.
La capacité de financement (ou autofinancement) en 2023 – c’est-à-dire la somme des recettes d’investissement et de l’épargne brute – s’élèverait donc à 1,464 milliard d’euros, couvrant 85,8 % des dépenses prévues.
L’autorisation d’emprunt serait fixée à 544,8 millions d’euros. Dans l’hypothèse où cette autorisation serait entièrement utilisée, la dette totale s’établirait au 31 décembre 2023 à 7,935 milliards d’euros, contre 7,715 milliards fin 2022. Et la durée de désendettement de la collectivité serait alors ramenée à 9,1 ans.

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