Évènement

Seznec, la fabrique de l'affaire

Le samedi 14 décembre 2024
Le réalisateur Pierre François Lebrun vient à la Bilipo présenter son film documentaire "Seznec, la fabrique de l'affaire". À l'occasion du centenaire du procès, il s'intéresse à la longévité médiatique et juridique de l'affaire. Le film, sous forme de récits et d'analyses documentées, se penche non pas sur l’affaire en elle-même, mais sur l’histoire de l’affaire.
Le 3 novembre 1924, il y a tout juste un siècle, Joseph-Marie Seznec, dit Guillaume Seznec, est condamné au bagne à perpétuité par la cour d’assises du Finistère pour avoir assassiné Pierre Quémeneur.
Il est accusé d'avoir assassiné Quéméneur pour lui dérober des sommes, dont il était porteur, et commis un faux en écriture pour s'approprier son domaine de Plourivo, dans les Côtes d'Armor. Pas d'aveux, pas de renseignements sur le mode d'exécution de la victime, pas de corps, mais un lourd faisceau d'indices à charge contre Guillaume Seznec. Le procès, qui s'ouvre le 24 octobre 1924 devant la cour d'assises du Finistère, s'achève le 4 novembre suivant, par la condamnation de Seznec aux travaux forcés à perpétuité.
Mais c'est bien après le procès, à partir de 1931, qu'ont été menées des campagnes de presse virulentes, défendues par la Ligue des droits de l'homme et des fédérations bretonnes. Elles visaient à promouvoir l'innocence de Seznec sur la base de nouveaux scénarios. L'opinion publique s'embrase alors. Du statut de criminel, le condamné passe ainsi à celui de bagnard innocent.
Le documentaire "Seznec, l'histoire de l'affaire" témoigne "du difficile compagnonnage entre une justice attachée aux faits et une presse avide de coups de théâtre et d'émotions".
Malgré le combat mené par la famille de Seznec durant toutes ces années et les campagnes menées en faveur de la révision du procès, la dernière requête en date, le 14 décembre 2006, est rejetée par la Cour de révision. Aucun fait nouveau ou élément inconnu, de nature à faire naître un doute sur la culpabilité de Guillaume Seznec, ne permet de rejuger l'affaire. (Source France3 Bretagne)

Mise à jour le 30/11/2024

À lire aussi

Vous ne connaissez toujours pas ?

Sélection des bons plans intemporels, mais qui valent le coup toute l'année !